CSDHI – Place Vanak, Téhéran 19h30. La place déborde de gardes. Ils sont déchainés, ils attaquent tous les gens qu’ils trouvent, rarement vu une telle violence. En voilà dix qui foncent sur une pauvre fille de 17-18 ans. Seigneur ils veulent la tuer ! Tout le monde crie ! Ils s’arrêtent. Ils la tirent et la livrent aux agents en civil, devant tout le monde. Et puis ils se retournent contre tous ceux qui crient et se mettent à les frapper.
Dans la rue les conducteurs klaxonnent. Les gardes foncent sur les voitures et tapent comme des dingues sur les pare-brises et les phares, il y a des éclats de verre partout. Ils arrachent les plaques minéralogiques. Ceux qui sortent des voitures pour protester sont renvoyés à l’intérieur à coups de poings et de pieds. Ils seront convoqués plus tard comme mon voisin qui n’est jamais rentré. Mais certains ont mis des fausses plaques.
Des essaims de gardes courent dans les rues et les ruelles qui entourent la place. Moi aussi je cours. Ils vident les rues à coups de bâtons et couvrent tout le monde d’insultes. Ils ont fermés tous les magasins par la violence. On n’a nulle part où se réfugier. On était 3000 à 4000 tout autour de la place. Mais les sauvages étaient je crois au moins aussi nombreux. La vermine pullulait surtout les voltigeurs à moto ! Ils étaient comme des chiens qui mordent les mollets et qui ne vous lâchent pas.
Au carrefour Mirdamad et Vali-Asr, j’ai vu au moins 2000 personnes. « Forces de sécurité, honte à vous honte à vous » criait tout le monde