ouest-france.fr – L'Iran commémore l'assassinat de trois étudiants tués en 1953 sous le règne de l'ancien shah. A cette occasion, l'opposition entend organiser de nouvelles manifestations à travers le pays et entretenir la contestation née des élections présidentielles controversées du 12 juin.
Des heurts ont opposé ce lundi matin la police iranienne et des partisans de l'opposition sur une place dans le centre de Téhéran, selon des témoins cités par les agences AFP et Reuters. "Les policiers se servent de matraques pour disperser les manifestants. Les gens scandent des slogans anti-gouvernementaux sur la place Ferdowsi", a déclaré un témoin.
La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui lançaient des slogans contre le président Ahmadinejad.
En direct sur internet
Les agences de presse sur place n'ont pas pu confirmer ces incidents dans la mesure où les autorités ont interdit à la presse étrangère de couvrir les manifestations de l'opposition.
Il faudra donc compter, tout au long de la journée, sur les téléphones portables et les réseaux, tels que Twitter pour suivre les événements en direct. Même si depuis samedi, les liaisons Internet ont été coupées ou altérées, rendant l'accès à certains sites étrangers comme Facebook impossible.
Important déploiement policier
La police et les Gardiens de la révolution ont averti : tous les rassemblements "illégaux" seront sévèrement réprimés. Pour empêcher tout manifestation de l'opposition, de très nombreuses forces de police étaient déployées ce lundi matin dans le centre de Téhéran.
"Des centaines de policiers sont déployés autour de l'université de Téhéran et certaines rues y menant sont bloquées", a déclaré un témoin. "La police a également mis des barrières sur le trottoirs pour contrôler l'accès" au campus, selon ce témoin.