CSDHI – Les arrestations d'opposants se sont poursuivies mardi en Iran après les grandes manifestations antigouvernementales de l'Achoura, mais les dirigeants de l'opposition semblent avoir obtenu un sursis du pouvoir qui a prévu une contre-manifestation nationale mercredi. Plusieurs hauts responsables du régime avaient demandé lundi des sanctions judiciaires exemplaires contre des leaders de l'opposition.
Mais le président du Parlement Ali Larijani a affirmé mardi qu'il fallait établir une distinction entre les "contre-révolutionnaires" qui ont manifesté dimanche en Iran et l'opposition réformatrice au sein du régime.
Parallèlement, les autorités ont procédé à de nouvelles arrestations d'opposants au président Mahmoud Ahmadinejad, visant notamment journalistes et militants des droits de l'Homme mais aussi la soeur du prix Nobel de la paix Shirin Ebadi.
Mme Ebadi, a estimé qu'il s'agissait d'une tentative de pression contre elle. "Ma soeur n'avait aucune activité politique (…) et son arrestation est une tentative de pression pour que j'arrête mes activités pour la défense des droits de l'Homme", a-t-elle déclaré dans un communiqué publié par la site d'opposition Rahesabz.
La police a aussi arrêté la militante des droits des femmes Mansoureh Shojaie, ainsi que M. Chapour Kazemi, beau-frère de Mir Hossein Moussavi, selon Rahesabz. Lundi, les autorités avaient déjà arrêté au moins une quinzaine de journalistes, défenseurs des droits de l'Homme.
Avec AFP