CSDHI – Le 21 août 2020, deux jeunes motards ont été abattus à Shahriar par les forces de sécurité en Iran. Shahriar est une ville située à l’ouest de la capitale, Téhéran.
Alireza Jafarlou et Alireza Goudarzi revenaient du jardin de M. Jafarlou à 4 heures du matin. La veille, Alireza Goudarzi travaillait sur le réseau et les installations électriques. Soudain, les agents de sécurité les ont interpellés et leur ont demandé de présenter leur permis.
Comme M. Jafarlou n’avait pas son permis sur lui, il a tenté de s’enfuir. L’agent a réagi en lui tirant dans le dos. Alireza Goudarzi, qui était sur la moto avec lui, a été abattu d’une balle au niveau de la taille. Il est mort sur le coup. Alireza Jafarlou a reçu une balle à la taille et à l’épaule. La balle a transpercé son poumon. Dans cet état, l’agent lui a passé les menottes, l’a battu à coups de matraque et lui a donné des coups de pied et des coups de poing.
Après avoir tué le premier, il achève le second déjà blessé
Des témoins oculaires affirment avoir entendu les coups de feu et s’être précipités pour aider à emmener le blessé à l’hôpital parce qu’il appelait à l’aide. Mais l’agent a brandi son arme et menacé les gens : « Si quelqu’un approche, je lui tire dessus aussi. »
L’ambulance est arrivée au bout de 40 minutes, juste avant qu’Ali-Reza Jafarlou ne meure.
Les familles des victimes ont du attendre que le bureau du médecin légiste leur annonce le résultat des autopsies. Les familles n’ont pas récupéré les corps.
M. Jafarlou est mort de ses blessures par balle. En outre, les coups violents qu’il a reçus, ont provoqué une hémorragie interne.
La loi stipule que les blessés d’armes à feu doivent être secourus
Selon l’article 7 de la loi sur l’utilisation des armes à feu : « Les agents qui utilisent leur arme à feu, doivent viser les jambes lorsque cela est nécessaire. Ils doivent faire attention, afin que le tir n’entraîne pas la mort et que les autres personnes qui ne sont pas impliquées ne soient pas blessées. »
L’amendement à cette loi stipule : « Les forces de sécurité du régime sont responsables et doivent prendre soin des blessés. Et les conduire à l’hôpital, dès que possible. »
Shahriar, à 42 kilomètres à l’ouest de la capitale de Téhéran, est l’une des villes où le nombre de manifestants abattus lors des manifestations de novembre 2019 était le plus élevé.
Source : Iran HRM