CSDHI -La Cour suprême iranienne a confirmé la condamnation à mort prononcée contre un prisonnier qui a passé près de 29 ans dans le couloir de la mort.
Un prisonnier détenus depuis 1991
Le prisonnier, Moein Salavarzi, a été arrêté et accusé du meurtre de son frère en 1991. Il croupit en prison depuis de très longues années, dans une situation d’incertitude particulièrement cruelle.
Dans un appel téléphonique à sa famille la semaine dernière, le prisonnier de 55 ans a déclaré que la cour suprême avait confirmé sa condamnation à mort.
Ces dernières années, les autorités judiciaires ont affirmé que le dossier du prisonnier avait disparu. Elles ont ajouté qu’elles avaient maintenu la peine en raison des enquêtes menées par les enfants de la victime.
29 ans plus tard, le régime des mollahs le condamne à mort
Le code pénal islamique iranien permet à la famille d’une victime de meurtre d’insister sur l’exécution ou de gracier le tueur et de recevoir une compensation financière. Les autorités iraniennes affirment que la qisas – la peine pour les meurtriers condamnés – n’est pas une exécution. Pourtant, les personnes condamnées à la qisas sont tuées par l’État. Cette affirmation n’est pas acceptée en droit international.
Moein Salavarzi s’est vu refuser un avocat pendant cette période parce qu’il ne pouvait pas payer les frais de justice.
Des prisonniers abandonnés à leur sort durant de nombreuses années
En Iran, de nombreux prisonniers passent des années dans des conditions de suspense angoissantes. Ou bien ils languissent dans le couloir de la mort avant d’être pendus.
Dans un autre cas choquant, un prisonnier identifié comme Abdullah Banaei s’est cousu ses lèvres. Puis il a entamé une grève de la faim depuis le 22 septembre à la prison d’Oroumieh pour protester contre son maintien en détention après 15 ans d’incertitude.
Abdullah Banai a demandé aux responsables de la prison de le libérer sous caution ou d’exécuter sa condamnation à mort.
Source : Iran HRM