CSDHI – Le secrétaire général du Conseil supérieur des droits humains du pouvoir judiciaire iranien estime que ses « réalisations » en matière de droits humains doivent être présentées au monde.
Une perception unilatérale des droits humains
Selon l’agence de presse officielle IRNA, Ali Bagheri Kani a déclaré que les critères du régime en matière de droits humains différaient de ce qu’étaient les « prétendus droits humains en Occident. »
Au mépris des normes internationales des droits humains, il a affirmé que « les modes de vie laïques et libéraux » différaient de ce qu’il a appelé le « mode de vie religieux » des Iraniens. Pourtant, les Iraniens ont clairement fait savoir qu’ils ne veulent plus du régime religieux du régime clérical.
« Nous ne voulons pas d’une République islamique » et « le règne des mollahs » est l’un des chants les plus populaires lors des manifestations.
Selon les mollahs, ce sont les Occidentaux qui exploitent les droits humains
Le chef du Conseil supérieur des droits humains du pouvoir judiciaire a déclaré que l’Iran devrait présenter au monde ses « réalisations en matière de droits humains qui sont basées sur des méthodes religieuses et traditionnelles. » Citant les récentes critiques de la communauté internationale à l’égard du pouvoir judiciaire du régime, M. Bagheri a déclaré que les « Occidentaux ont utilisé les droits humains comme un outil » contre le régime. Il a également critiqué le rapporteur spécial des Nations unies sur l’Iran pour ses « motivations politiques. »
Il a également déclaré que l’Iran a donné l’exemple en ce qui concerne sa politique carcérale des droits humains. M. Bagheri a ajouté que les familles des prisonniers ne doivent pas se préoccuper de la « sécurité, du bien-être, du confort et de la vitalité » de leurs proches dans les prisons.
Le bilan lamentable du pouvoir judiciaire en matière de droits humains
Le président de la Cour suprême iranienne, Ebrahim Raisi a participé activement à l’exécution de milliers de prisonniers politiques. Rappelons nous du massacre de Téhéran en 1988. Nous le connaissons également pour sa cruauté contre les dissidents iraniens. Le Guide suprême du régime l’a nommé président de la Cour suprême, en mars 2019. Depuis, le pouvoir judiciaire a réprimé la dissidence plus qu’auparavant. En fait, elle a prononcé des dizaines de condamnations à mort de prisonniers politiques.
Les conditions de détention dans les prisons iraniennes sont horribles. Les autorités iraniennes violent systématiquement des droits des prisonniers politiques et non politiques. Les familles des prisonniers politiques se voient régulièrement refuser les visites de leurs proches. Et les prisonniers politiques sont parfois transférés vers des lieux inconnus à l’insu de leurs familles.
L’exemple le plus flagrant est la dernière nuit de Navid Afkari. Le régime a privé le champion de lutte de la dernière visite habituelle de sa famille avant son exécution. Il est mort le 12 septembre dernier. Un codétenu a témoigné au tribunal des tortures infligées à Navid Afkari pour avouer un meurtre qu’il n’avait pas commis. Ce témoin a également été transféré sous la garde d’agents des services du renseignement. Cela s’est fait à l’insu de sa famille ou de son avocat.
Des conditions de détention inhumaines
Des informations publiées fin septembre indiquent que les « enquêteurs » du département d’enquêtes criminelles de la police iranienne torturaient systématiquement les suspects pour les faire avouer. Une fois les aveux obtenus, ils remettent les détenus à la justice.
D’autres informations ont indiqué qu’au moins 20 prisonniers dans une prison du nord-ouest de l’Iran avaient tenté de se suicider en raison des conditions horribles de la prison.
Des sites internet sur les droits humains ont rapporté aujourd’hui que 45 prisonniers sunnites de la prison de Rajaï Chahr à Karaj, près de Téhéran, ont contracté le coronavirus. Ils n’ont pas reçu de soins médicaux. Les autorités ne les pas envoyé à l’hôpital. Les autorités de la prison ont refusé de donner des médicaments et des capsules d’oxygène aux prisonniers malades.
Source : Iran News Wire