CSDHI – Sept personnes ont été arrêtées dimanche par le ministère des Renseignements pour avoir, selon un communiqué officiel, projeté de provoquer des émeutes le 11 février, 31e anniversaire de la Révolution antimonarchiste.
"Sept personnes liées à des chaînes satellitaires contre-révolutionnaires et sionistes et à la sédition ont été arrêtées", indique le texte, reproduit par les médias officiels.
Selon le communiqué, les détenus sont liés à Radio Farda — financée par les Etats-Unis– et "certains d'entre eux ont été recrutés par le service d'espionnage américain".
L'opposition, interdite de manifestation, utilise depuis l'été chaque rassemblement officiel pour contester le régime en place
Les manifestations ont la plupart du temps dégénéré en heurts avec les forces de sécurité et ont été violemment réprimées. Selon le CIJ-Iran, (le comité de juristes en défense des victimes de la répression du soulèvement en Iran, jusqu'en décembre les révoltes post électorales ont fait 154 tués, 428 disparus, 1800 emprisonnés, et 10.000 interpellations. Il faut ajouter à celà les manifestations d'Achoura, le 27 décembre, qui ont fait 8 morts et des centaines de blessés dans tout l'Iran, ainsi que des milliers d'arrestations.
A l'approche du 11 février, le régime a annoncé dimanche que les connexions internet demeureraient lentes cette semaine en raison de problèmes techniques, à quelques jours de nouvelles manifestations de l'opposition. Les communications par SMS seront également perturbées.
Depuis le début de la contestation de la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin, internet et les SMS ont été des canaux très efficaces utilisés par l'opposition pour organiser des rassemblements, ou diffuser des informations sur les manifestations.
(Avec AFP)