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Téhéran frappée par la Covid-19

Last Updated: 05 octobre 2020By Tags:
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Situation critique de la ville de Téhéran en Iran

CSDHI – Six mois après l’apparition de la Covid-19, le bilan du régime iranien, dans sa lutte contre l’épidémie  nous donne une idée parfaite de la fonction des ayatollahs depuis les 41 dernières années.

Les traces de 41 années de corruption

En pratique, la situation actuelle dans les différents secteurs de l’Iran, notamment dans les domaines socio-économique, politique, culturel, environnemental et sanitaire, est le résultat naturel de 41 années de corruption systématique et de répression impitoyable.

Dans ce contexte, les autorités tentent sans cesse de minimiser leurs horribles performances des derniers mois. Elles pensent ainsi contenir les « prochaines conséquences sociales. » Cependant, les statistiques obtenues par l’opposition iranienne (OMPI/MEK) révèlent la vérité.

Les mensonges et dissimulations du régime sur le nombre de morts dus à la COVID-19

Le régime des mollahs ne peut ni ne veut donner le nombre réel de décès liés à son infrastructure inadéquate. Contrairement à lui, l’OMPI/ MEK fournit des informations quotidiennes sur le nombre de morts et le statut des différentes provinces. L’organisation compile des informations de première main. Elle y parvient grâce à ses vastes réseaux nationaux, les « Unités de résistance », qui sont actives dans les 31 provinces d’Iran.

« Plus de 115 100 personnes sont mortes du nouveau coronavirus dans 450 villes », a rapporté l’OMPI/MEK, vendredi 3 octobre. Cependant, le nombre officiel de morts déclaré par le porte-parole du ministère de la santé, Sima Sadat Lari, s’élève à 26 746, soit un quart du chiffre réel.

Il est facile de découvrir l’ampleur réelle de la crise de la Covid-19,. Pour cela, il suffit d’examiner quelques informations publiées sur des sites web officiels au sujet de la situation désastreuse de la capitale, Téhéran.

Le régime réouvre puis referme les écoles

Le 27 septembre, le gouvernement a été contraint de refermer les écoles. Le 5 septembre, le président Hassan Rouhani et le ministre de l’éducation Morteza Haji Mirzaei ont poussé des millions d’élèves et d’enseignants à retourner dans des écoles contaminées. La décision irresponsable du gouvernement a conduit à l’infection de 10 000 élèves. A cela, s’ajoute 100 à 200 autres qui sont décédés du coronavirus, selon le vice-ministre de la santé Iraj Harirchi publiés par l’agence de presse Entekhab le 27 septembre.

« Le nombre de décès dans certaines provinces est sans précédent. De plus, il est bien plus élevé que les chiffres précédents. Notre principale préoccupation est la province de Téhéran. Si les responsables provinciaux le jugent nécessaire, la fermeture des écoles et des universités d’une semaine, sera prolongée », a déclaré le même jour l’agence de presse Mehr citée par Harirchi.

Téhéran est dans une situation sanitaire critique

Pendant ce temps, Ali Reza Zali, chef de la Task Force Covid-19 de Téhéran, a déclaté que Téhéran était proche de la catastrophe humaine. « Téhéran est dans un état de crise totale. C’est très dangereux », avait-il déclaré le 26 septembre. Zali a également reconnu que les ministres de la santé et de l’intérieur avaient demandé la réimposition de mesures de restriction et préventives à Téhéran.

Nader Tavakoli, le député de Zali, a également exprimé ses préoccupations concernant l’augmentation du nombre de victimes du coronavirus. « Le nombre de personnes hospitalisées est parfois encore plus élevé que les chiffres de février », a-t-il déclaré à l’agence de presse officielle IRNA, le 26 septembre.

D’autre part, les professionnels estiment que le nombre de décès va augmenter. Cela arrivera à cause de la COVID-19 qui coïncide avec la grippe saisonnière à l’automne et à l’hiver. « Si nous poursuivons sur cette lancée, nous pourrions avoir à 600 décès par jour en novembre. Une autre estimation fait état de 900 décès en décembre ». C’est ce qu’a déclaré Payam Tabarsi, chef de la section d’épidémiologie de l’hôpital Masih Daneshvari de Téhéran.

Un régime incapable face à la crise sanitaire

Par ailleurs,  Zahra Sheikhi, a souligné l’incapacité du gouvernement à contenir la crise sanitaire. Elle est la porte-parole de la commission de la santé du Parlement (Majlis). « Si les conditions continuent ainsi, nous ne pourrons pas contrôler la crise du coronavirus », a-t-elle déclaré dans une interview à ISNA, le 29 septembre.

« Téhéran, notre indice dans la lutte contre la Covid-19, est la région la plus touchée. Divers ministères et responsables opposent généralement leur veto aux décisions. Cela a entraîné une propagation croissante du virus. Et  nos soignants ont supporté une pression supplémentaire », a ajouté Mme Sheikhi, qui a insisté sur l’ingérence destructrice des politiciens dans les affaires de santé.

Le personnel soignant est en grave danger

En outre, les responsables de la santé ont fréquemment mis en garde contre les conditions de vie et de travail des soignants. Au moins 150 soignants sont morts du coronavirus depuis le début de la crise. À Téhéran, au moins « 6 000 médecins et infirmières ont contracté le virus », a déclaré M. Zali.

Le 2 octobre, Hossein Kermanpour, le chef des urgences de l’hôpital Sina de Téhéran, a critiqué les autorités. Il leur reproche leur inattention pour les familles des soignants morts à cause du coronavirus. « Plusieurs familles ont perdu leur soutien de famille à cause du coronavirus. Les familles de certains « martyrs de la santé » [en référence au personnel médical qui est mort de la Covid-19] ont un besoin urgent de biens minimums. Aucune mesure n’a été prise pour les familles des martyrs de la santé. Ces personnes ont besoin de soins », a écrit le site Etemad Online.

Les autorités iraniennes sont dans l’incapacité totale de contenir la crise sanitaire malgré leurs slogans trompeurs. La pandémie du coronavirus et ses conséquences économiques ont considérablement réduit les revenus de la population. D’autre part, le prix des produits de première nécessité et des denrées alimentaires augmente chaque jour.

De telles circonstances incitent les gens à réfléchir au-delà du système du régime actuel. Il est l’icône de l’échec, de la corruption et de la répression. Non seulement les responsables et les médias publics mettent constamment en garde contre les conditions instables de la société et les protestations à venir. Mais, les économistes et les sociologues placent les avertisseurs dans le rouge, aussi.

Source : Iran Focus (site anglais)

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