CSDHI – Les Iraniens ont utilisé l’hashtag شهادت_ميدهم ou « Je témoigne » sur Twitter pour faire la lumière sur les 41 ans de violations des droits humains par le régime d’Iran.
Une campagne sur Twitter pour dénoncer les violations des droits humains en Iran
Ils ont témoigné des exécutions, des massacres et des violations des droits humains et des droits civils fondamentaux du régime. Dans le cadre d’une campagne Twitter qui a débuté le 2 octobre, des centaines d’Iraniens ont tweeté au sujet de la mort de membres de leur famille ou de leur situation personnelle.
Ils ont tweeté au sujet de l’oppression des groupes minoritaires en Iran et de la répression brutale des manifestations. Certains ont tweeté sur la confiscation de leurs biens par le régime, l’exécution de leurs proches. Sans oublier les tribunaux injustes qui ont conduit à l’exécution de milliers de dissidents au cours des quatre dernières décennies. De nombreux Iraniens ont également tweeté sur la récente exécution du champion de lutte devenu protestataire Navid Afkari.
La campagne sur Twitter a débuté en soutien à Shahin Naseri, le compagnon de cellule de Navid Afkari qui a témoigné au tribunal que le manifestant de 27 ans avait été torturé pour faire de faux aveux. Les responsables du régime ont menacé Naseri au tribunal. Ensuite, ils l’ont emmené dans un lieu inconnu. Son avocat a déclaré par la suite qu’il avait été renvoyé à la prison d’Adel Abad à Chiraz, dans le sud-ouest de l’Iran.
« Je témoigne »
Les forces de sécurité ont tué le fils de, qui s’appelle Mostafa Karim Beigi, lors des manifestations en 2009. Shahnaz Akmali a témoigné de « l’enterrement secret » de son fils et de celui de Navid Afkari.
La sœur de Mostafa, Maryam, a tweeté sur l’exécution de Navid Afkari, la torture de ses deux frères détenus et le témoignage de Shahin Naseri.
La sœur de la prisonnière politique Atena Daemi, Haniye, témoigne de « l’arrestation brutale » de sa sœur.
Un autre utilisateur, « Javad », a tweeté au sujet de la mort de Farhad Khosravi. C’était un Koulbar âgé de 14 ans. Il est décédé en décembre dernier des suites d’une hypothermie. Le garçon kurde tentait d’échapper à une embuscade des pasdarans lorsqu’une tempête de neige dans l’ouest de l’Iran s’est abattue sur lui.
Dans un autre tweet, Kamran a twitté sur l’exécution de prisonniers politiques en 1988 à Ilam, dans l’ouest de l’Iran. Au moins 30 000 prisonniers politiques, pour la plupart membres du MEK/OMPI, ont été tués lors de ce massacre sanglant.
Source : Iran News Wire