CSDHI – Le chef de la prière du vendredi d’Ispahan en Iran a récemment fait des remarques inhumaines et misogynes sur le sujet du hijab. Deux femmes victimes d’une attaque à l’acide ont réagi aux propos du chef religieux.
Des imams encouragent la violence contre les femmes « mal voilées »
Les paroles de cet imam prônait la nécessité d’« attaquer les femmes mal-voilées ».
Les discours simultanés de deux imams du vendredi à Ispahan et à Bojnourd sur la nécessité de réprimer le « mauvais hijab » font partie des bases d’une intimidation. La réponse des deux femmes victimes d’attaques à l’acide aux représentants du Guide suprême iranien en est la preuve.
Yousef Tabatabai-Nejad, chef de la prière du vendredi est aussi le représentant du guide suprême iranien à Ispahan. Il a rencontré le commandant de la police de la province. Au cours de cette rencontre, il a appelé à la sévérité et à la détermination contre les contrevenantes. De plus, il a souligné que les infractions à la loi devaient être traitées sévèrement. Il a demandé que l’atmosphère dans la société devienne insécurisante pour les « femmes mal-voilées. » Puis, il a appelé à un plus grand soutien des juges en faveur de la « police morale islamique. »
Les « mauvais Hijabs » mettent notre communauté religieuse en danger
A la suite des paroles du chef de la prière du vendredi d’Ispahan, son homologue de Bojnourd a également ordonné cet acte anti-féministe. Le religieux, Abolghasem Yaghoubi, est également le représentant de Khamenei dans la province du nord du Khorasan. Il a déclaré lors de la cérémonie de prière du vendredi le 2 octobre : « Ne laissez pas le coronavirus nous distraire des autres virus. Les forces de l’ordre doivent rendre la vie des femmes « mal-voilées », dangereuse, parce qu’elles essaient d’insécuriser notre communauté religieuse. »
La propagation de la répression
Ces déclarations et encouragements des factions criminelles du gouvernement ne sont pas une manifestation de spontanéité ou leur opinion personnelle. Ces ordres des représentants de Khamenei dans les provinces sont un moyen de faire face à la menace de protestations anti-gouvernementales de la jeunesse iranienne. En fomentant une atmosphère d’intimidation et de répression, Khamenei tente par tous les moyens d’empêcher toute protestation ou mécontentement, selon les observateurs de l’Iran. L’ordre de réprimer les femmes « non voilées » ou « mal voilées » et de rendre la société peu sûre pour elles est une manifestation claire de la propagation de la répression dans l’ensemble de la société.
Après les remarques des représentants de Khamenei à Ispahan et à Bojnourd, deux femmes victimes d’attaques à l’acide ont réagi.
Réactions
Mmes Soheila Jorkesh et Marzieh Ebrahimi sont deux femmes qui ont été victimes d’attaques à l’acide à Ispahan en 2014. Sur sa page Instagram, Mme Soheila Jorkesh, en réponse à l’imam d’Ispahan, a déclaré : « Les précédentes attaques à l’acide ne sont pas encore terminées. » Cette déclaration renvoie au cas des attaques à l’acide en 2014. Le régime a déclaré l’affaire classée sans identifier, poursuivre et punir les auteurs et les responsables à Ispahan.
Mme Marzieh Ebrahimi est une autre victime des attaques à l’acide à Ispahan. Elle aussi a réagi aux paroles du chef de la prière du vendredi d’Ispahan. Elle a écrit sur sa page Instagram : « A cette époque, la peur avait envahi toute la ville. La peur de sortir, la peur des rues… et c’est tout ce qu’ils voulaient. Ils l’ont obtenu. Les gens avaient tous peur et cette histoire se répètera. »
Source : INU