
CSDHI – Selon des sources proches de la Résistance iranienne, 358 manifestations ont été enregistrées en septembre dans 87 villes en Iran. Cela correspond à une moyenne de 12 manifestations par jour.
Le nombre de protestations augmente par rapport au mois dernier
Il y a eu une augmentation du nombre de manifestations par rapport au mois d’août. 331 manifestations ont été enregistrées en août 2020.
Plusieurs manifestations ont été organisées, comme celles des retraités. Certaines ont eu lieu pendant plusieurs jours consécutifs. En septembre, des manifestants d’autres villes se sont également rendus à Téhéran pour protester.
Les travailleurs ont organisé 217 manifestations dans 58 villes. Les retraités ont organisé 26 manifestations dans 18 villes. Les enseignants ont organisé 14 rassemblements de protestation dans 3 villes. Et enfin, les étudiants ont organisé 11 manifestations dans 7 villes. Les agriculteurs ont organisé six rassemblements dans quatre villes. Des créanciers, victimes de fraude, se sont rassemblés, 4 fois dans trois villes. Les camionneurs ont organisé un rassemblement. D’autres secteurs de la société ont organisé 78 rassemblements de protestation dans 37 villes. Les prisonniers, quant à eux, ont organisé six protestations dans cinq villes. Cinq grèves de la faim ont eu lieu en septembre.
Les proches du régime disent que de grandes manifestations sont imminentes
Hossein Zolfaghari est le chef du département de la sécurité et de l’application des lois du ministère de l’intérieur iranien. Le 1er septembre, il a déclaré que les appels à la protestation dans le pays avaient triplé par rapport à l’année dernière.
Le quotidien officiel Ebtekar, affilié à Hassan Rouhani, a exprimé son inquiétude quant à la récurrence des manifestations nationales de novembre 2019. Il a écrit le 6 septembre que les Iraniens n’avaient plus « confiance dans le régime. »
« Il semble que pour diverses raisons, Hassan Rouhani prenne ses distances avec le peuple et la société. Mais ni lui ni ses conseillers ne mentionnent que la fin de la confiance du peuple pour le régime des mollahs est peut-être proche. Ils ne se rendent pas compte des conséquences de ce comportement. » Ebtekar a déclaré que « les conseillers du président qui sont des hommes de renseignement très expérimentés » devraient prendre note de « ce qui s’est passé depuis novembre 2019 jusqu’à aujourd’hui. »
Le pouvoir de mollahs face à la colère croissante du peuple iranien
Fin septembre, les médias officiels ont mis en garde contre la méfiance généralisée des Iraniens envers le régime. Ils ont évoqué le fait que cela se transformerait en protestations nationales parce que le régime ignorait les demandes du peuple.
S’exprimant sur le site Ensaf News, Saeed Hajjarian, un stratège politique « réformiste » iranien, a déclaré que les Iraniens avaient le droit de ne pas faire confiance au gouvernement. Le stratège a déclaré que les Iraniens, jeunes ou vieux, n’aiment pas les religieux. Et que la plupart ne font pas la distinction entre les religieux affiliés au régime et ceux qui ne le sont pas.
La suite des manifestations de 2019 est imminente
Un professeur d’université proche des mollahs pense que l’indifférence du régime aux demandes de la population accentue la division entre le gouvernement et le peuple. (site web officiel Etemad Online)
Les perturbateurs vont s’installer dans cette division. Ils vont tenter de renverser le régime et de prendre le pouvoir », a ajouté Bijan Abdolkarimi.
Faisant référence aux grandes manifestations de novembre 2019 qui ont secoué le pays, il a déclaré que « nous verrons certainement d’autres manifestations de ce genre » à l’avenir.
« Je pense que le pouvoir politique dans le pays n’a pas été capable de répondre aux demandes du peuple », a ajouté M. Abdolkarimi.
Source : Iran News Wire