CSDHI – A propos de la mort de Mohammad-Reza Shajarian, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a présenté ses condoléances au peuple iranien, à la communauté artistique iranienne, à la famille et aux amis de M. Shajarian pour la disparition de l’un des plus grands artistes d’Iran. L’œuvre et les archives brillantes de Shajarian sont éternelles. Elles comptent parmi les trésors les plus précieux de notre art national.
Le chagrin de la perte d’un artiste merveilleux fait naître des protestations
Des protestations ont éclaté au moment où le peuple iranien pleure la mort du chanteur iranien, Mohammad-Reza Shajarian. Il est décédé le 8 octobre 2020. Shajarian s’était élevé contre l’oppression du régime. Le régime lui avait interdit de se produire et d’être diffusé sur la télévision officielle iranienne, sous les ordres directs du guide suprême Ali Khamenei. Le peuple est descendu dans les rues de Téhéran pour exprimer son indignation face à la censure du régime.
La dimension éternelle de ses chants ne sera jamais entravée par le fascisme religieux
Les restrictions et les pressions des mollahs au pouvoir n’ont pas miné et ne mineront jamais son statut et ses énormes contributions à la scène artistique et musicale iranienne, en particulier l’art du chant. Sans aucun doute, la communauté artistique iranienne et ceux qui se soucient de la musique iranienne s’appuieront sur ses contributions, ses enseignements et ses innovations uniques comme jamais auparavant. Ils enrichiront aux trésors inégalés des arts et de la culture de l’Iran. La voix de M. Shajarian a été chaleureusement accueillie dans le cœur de millions d’Iraniens depuis plusieurs générations et ne peut être éteinte. »
Boycotté dans les médias contrôlés par les mollahs
Shajarian avait l’interdiction d’organiser des concerts depuis 2009. C’est à ce moment qu’il a défendu les manifestants du simulacre d’élection présidentielle des mollahs. Sa musique a également été interdite de diffusion à la télévision publique, y compris sa célèbre prière du Ramadan, « Rabanna. »
Lors d’une cérémonie en l’honneur du légendaire poète iranien Hafez, en avril 2015, Shajarian a répondu au public qui l’encourageait à chanter. Il lui a dit : « Je vis dans un pays où, depuis plusieurs années, il m’est interdit de chanter pour mon propre peuple. »
Lui, le peuple unis contre les religieux au pouvoir
Il avait ouvertement abordé la nature répressive du régime dans de nombreuses interviews de ces années-là. Shajarian a décrit de quelle manière ils voulaient le forcer à s’isoler en censurant son art. Cependant, il n’était pas prêt à céder au régime clérical.
Shajarian était considéré comme un maître de la musique traditionnelle persane. En l’honneur de sa mémoire, le peuple a protesté avec colère par des slogans et des chants contre le régime. Parmi ces slogans et chants on pouvait entendre : « Mort au dictateur », « La télévision et la radio officielles sont une honte ». On a également entendu : « Notre IRIB est notre honte », en référence à l’Organisation de radiodiffusion de la République islamique (IRIB).
Une nouvelle fois, le régime contre le peuple
Les forces de sécurité ont attaqué les personnes en deuil. Puis elles ont dispersé les foules qui célébraient la vie de Shajarian et protestaient contre la censure de son art et de sa musique. Le régime a également tenté d’opprimer les voix du peuple iranien en limitant la bande passante de l’internet pendant les manifestations. Mais certains ont pu poster de courtes vidéos sur les médias sociaux.
Malgré les efforts du régime pour soumettre et contrôler l’expression artistique de Shajarian, cette manifestation publique démontre son importance pour le peuple iranien. Le régime a échoué dans ses tentatives d’effacer ses contributions à la musique et à la culture de l’Iran. Elles qui continueront à vivre dans la communauté iranienne.
Source : Stop au Fondamentalisme