CSDHI – Le 12 octobre, la porte-parole du ministère iranien de la santé, Sima Sadat Lari, a reconnu que le nombre de décès dus au coronavirus en Iran avait battu tous les records avec 272 décès en 24 heures. Un jour plus tôt, elle avait annoncé que le nombre de décès avait battu un record avec 251 décès.
Le nombre de cas au coronavirus s’envole
Les médias officiels iraniens ont également rapporté que deux hauts responsables de l’administration Rouhani avaient contracté le coronavirus. Le chef de l’Organisation de l’énergie atomique Ali Akbar Salehi et le chef de l’Organisation du budget et de la planification, Mohammad Bagher Nobakht, sont positifs au virus le dimanche 11 octobre.
La stratégie de mensonges et dissimulation du régime
Depuis le début de la maladie, le ministère de la santé a tenté de dissimuler le nombre de morts. Ce qui revient à cacher la mauvaise gestion du gouvernement. « Plus de 121 600 personnes sont mortes du nouveau coronavirus. Il a touché 458 villes réparties dans les 31 provinces iraniennes », a rapporté l’OMPI/MEK, le lundi 12 octobre. Il s’agit d’une organisation d’opposition iranienne. Le nombre officiel de morts s’élève toujours à 28 816. Cela correspond à environ un quart du chiffre rapporté par l’opposition, selon Mme Lari, le même jour.
Une hausse significative du nombre de décès dus au coronavirus a une fois de plus attiré l’attention sur les horribles performances du gouvernement face à la pandémie. En réaction, les autorités ont tenté à la hâte de justifier leurs échecs. Et pour ce faire, ils rejettent la faute sur la population. « Nous, le peuple, devrions prendre des mesures basées sur nos responsabilités. Cette distanciation sociale, les masques et les instructions, le lavage des mains, ce sont des mesures nécessaires », a déclaré le 21 septembre le Guide suprême Ali Khamenei.
Le chef des mollahs et un président coupés des réalités de sa population
Notamment, dans son message diffusé le 4 mars, Khamenei a minimisé la maladie. Il l’a même décrite comme une « bénédiction. » En outre, en avril, il a accepté d’accorder au ministère de la santé un milliard d’euros. Celui-ci provient du Fonds national de développement. Cependant, le ministre de la santé Saeed Namaki a annoncé que seulement 30 % de ce montant a été reçu au cours des derniers mois.
Le 26 septembre, le président Hassan Rouhani a dissimulé les échecs de ses administrations à contenir la maladie. « Les gens ont dit que nous attendons le mois de mars, lorsque le temps se réchauffera ; alors nous pourrons nous débarrasser de la maladie. Ils avaient l’impression qu’il s’agissait d’une maladie comme la grippe… et que cela créerait une immunité publique », a déclaré M. Rouhani.
Rouhani a blâmé le peuple alors que les citoyens lui ont rappelé ses vaines promesses de « vaincre le virus ». Les gens se moquent de lui, demandant : « Quand votre « samedi » arrivera-t-il ? » Ils faisaient référence à la remarque de Rouhani à la mi-mars lors de la réunion du Cabinet, annonçant que les « conditions seraient normalisées à partir du samedi prochain ».
Téhéran dans la ligne de mire
Le nombre de morts à trois chiffres pendant plusieurs jours consécutifs a poussé le gouvernement à réimposer des restrictions et un confinement barricadé. Les autorités ont également exigé que tous les habitants de Téhéran portent un masque facial à l’extérieur et dans les lieux publics. Entre-temps, le gouvernement a envisagé une amende de 500 000 $ [1.36 €] pour ceux qui ne portent pas de masque. Cette amende est équivalente à la subvention mensuelle du gouvernement pour chaque personne.
Le gouvernement iranien a exposé des millions de personnes au coronavirus au cours des huit derniers mois. En février, compte tenu de leurs intérêts politiques, les autorités ont tardé à informer la population sur la crise sanitaire. Les manifestations marquant le 41e anniversaire de la « révolution islamique » a considérablement propagé le virus parmi les citoyens. Tout comme la tenue des élections parlementaires
Plus tard, le gouvernement a poussé les professionnels de la santé à rédiger les protocoles nécessaires à la réouverture des entreprises en avril. Les autorités ont laissé des millions de familles pauvres et de travailleurs choisir entre mourir de la Covid-19 ou mourir de faim. En août et septembre, elles ont insisté pour organiser des cérémonies de deuils à l’arraché, des examens d’entrée à l’université et la réouverture des écoles. Ainsi, ils ont exposé des millions d’étudiants, d’enseignants et de parents au virus.
Les ayatollahs accusent la population de la recrudescence de la maladie pour échapper à leur propre responsabilité. Ils pensent ainsi se préserver des conséquences sociales et de la fureur du peuple. Cependant, ils ne font qu’alimenter la rage du peuple. Ils ont ainsi insulté davantage les millions de familles en deuil qui ont perdu leurs proches.
Source : INU