CSDHI – Un nombre croissant d’infirmières iraniennes quittent le pays parce qu’elles n’ont pas de sécurité dans leur emploi. Leurs salaires sont payés avec retard ou impayés. En outre, elles sont surchargées de travail à cause de la COVID-19.
Les infirmières veulent fuir l’Iran, la pandémie et la pauvreté
Dans des commentaires diffusés par l’agence de presse publique Ana, le chef du conseil d’administration de l’Organisation des infirmières iraniennes à Téhéran a déclaré que plus d’un millier d’infirmières et de soignants avaient demandé une mutation à l’étranger, ces derniers mois.
« Depuis le début du coronavirus, de nombreux pays européens ont demandé de l’aide aux travailleurs de la santé. Ils ont même ouvert leurs frontières à ceux qui ne parlent pas leur langue », a ajouté Armin Zareian.
Les infirmières iraniennes travaillent 24 heures sur 24 et beaucoup d’entre elles n’ont pas vu leur famille depuis des mois. Certaines ont même annulé leur mariage pour s’occuper des patients de la COVID-19.
Elles sont épuisées
Armin Zareian a déclaré que le personnel de santé souffrait d’une baisse de moral à cause de la COVID-19. Il a ajouté que Le virus mortel a infecté vingt mille infirmières.
Des centaines d’infirmières et de médecins sont décédés des suites de la COVID-19 au cours des huit derniers mois. Pourtant, on ignore combien de soignants sont réellement décédés.
« L’état des soignants s’est détérioré, en particulier depuis les huit derniers mois », a déclaré Armin Zareian. Le responsable des soins infirmiers a également déclaré qu’en dépit de la promesse de contrats officiels, les infirmières mises à contribution pour lutter contre la COVID-19 à l’hôpital n’ont pas reçu de « soutien sérieux. » Et pendant ce temps, Téhéran manque de « plus de 7 000 infirmières. »
« J’ai prévenu que toute négligence dans cette affaire aurait des conséquences », a ajouté le responsable de l’organisation des infirmières.
Et elles exercent leur métier dans des conditions inacceptables
Zareian a évoqué la principale raison pour laquelle on a encouragé les infirmières à quitter le pays. Plus précisément, le retard des salaires, les heures supplémentaires non payées et les promesses non tenues d’amélioration de leurs conditions de vie les ont épuisés.
Certaines infirmières du Khouzistan, dans le sud-ouest de l’Iran, ont deux emplois pour joindre les deux bouts.
Les infirmières iraniennes ont organisé plusieurs rassemblements de protestation dans le pays pour réclamer le paiement de leurs heures supplémentaires, le non-paiement de leurs salaires et la sécurité de leur emploi.
Selon Morteza Khatami, le régime a utilisé ailleurs une partie du budget d’un milliard d’euros accordé au ministre de la santé pour la COVID-19. Le ministère a utilisé seuls « 30% » dans la lutte contre le virus. » M. Khatami est un législateur iranien et membre du Comité d’hygiène et de traitement du Parlement.
Le régime ne paie pas les infirmières mais augmente les employés de la télévision
Pour ajouter au dilemme, une lettre du 11 octobre a récemment été publiée sur les médias sociaux. Elle annonçait une augmentation de salaire de 30 % pour les employés de la télévision officielle iranienne.
Méprisé par les Iraniens, l’IRIB a diffusé les aveux forcés de plus de 355 personnes au cours de la dernière décennie comme moyen de répression du régime iranien.
« Qu’est ce qui est le plus vital ? Payer les salaires des infirmières ou augmenter les salaires du personnel de la télévision officielle ? », a tweeté hier Abdullah Ramazanzadeh, un ancien porte-parole du gouvernement dit « réformiste » de Khatami, à la suite de la publication de la lettre.
Source : Iran News Wire