CSDHI – Le chef de la cyber police iranienne (FATA) a déclaré que ses agents avaient arrêté deux personnes à Ardabil, dans le nord-ouest de l’Iran. Ils sont accusés d’insulte à l’égard des autorités judiciaires de la province.
La cyber police à la chasse aux opposants
« Alors qu’ils surveillaient les réseaux sociaux, les experts de la cyber police sont tombés sur des groupes de Telegram. Ils publiaient des mensonges, des fausses nouvelles et des insultes des autorités judiciaires de la province », a déclaré Ali Ghahreman Tale’e à l’agence de presse Tasnim, affiliée aux pasdarans.
Selon Ghahreman Tale’e, en raison de la « nature sensible de la question », les cyber-policiers « ont immédiatement recueilli des preuves ». Ils ont pu « utiliser des tactiques policières » pour identifier les administrateurs des groupes anonymes de Telegram.
« Après enquête, la FATA a identifié et arrêté les deux principaux suspects dans l’affaire. Puis, les autorités les ont remis à la justice », a déclaré le responsable de la FATA.
Il a également menacé les Iraniens : « Les opinions, les mensonges et insultes sur les gens auront des conséquences juridiques. » Il a ajouté que « ceux qui enfreignent les normes sur Internet seront réprimés. »
La cyber liberté en Iran
Selon Freedom House, l’application de la souveraineté nationale au cyberespace est une tactique utilisée par les gouvernements autocratiques. Elle leur a donné « carte blanche pour réprimer les droits humains tout en ignorant les objections de la société civile locale et de la communauté internationale. »
Les informations indiquent que le gouvernement iranien a coupé les connexions pour cacher la réponse violente de la police aux protestations de masse de la fin 2019. Il est indéniable qu’il s’agissait là « d’une ultime expression de mépris pour les libertés d’association et de réunion, ainsi que pour le droit d’accès à l’information. »
Le 8 octobre, le régime a créé des perturbations sur Internet à Téhéran. C’était à l’occasion d’un rassemblement des Iraniens en hommage au chanteur et musicien légendaire Mohammad-Reza Shajarian. Ils ont scandé « mort au dictateur » en faisant écho au chant du chanteur emblématique lors des manifestations de 2009.
Source : Iran News Wire