CSDHI – Le MEK/OMPI, l’opposition iranienne au régime des mollahs, surveille la situation depuis le début de l’épidémie. En effet, on ne peut pas faire confiance au régime corrompu des mollahs dans de telles situations. Le régime affirme que le nombre de personnes qui sont mortes représente seulement un sixième du chiffre avancé par le MEK/OMPI. La population, les infirmières en sont les principales victimes.
Constat effrayant : 147 600 personnes mortes de la COVID-19
Plus de 147 600 personnes sont mortes de la COVID-19 en Iran, selon les informations de l’opposition iranienne, du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) et de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK). Le régime iranien a toujours affirmé qu’il n’est pas en mesure de fournir des médicaments et des installations médicales au peuple iranien. D’un part, il prétend manquer de liquidités. D’autre part, il affirme que les sanctions internationales impactent fortement l’économie iranienne.
Par conséquent, le régime refuse d’employer plus d’infirmières pour faire face à la pandémie actuelle, arguant que la réalité économique actuelle la rend inabordable. Les informations reçues de l’intérieur du régime montrent que pendant les trois premiers mois de l’épidémie du coronavirus (COVID-19) en Iran, le régime a continué à envoyer de l’argent liquide pour payer ses mercenaires étrangers en Syrie et au Liban.
L’Iran gravement touché par la volonté des infirmières de quitter le pays
À l’heure où les gens espèrent recevoir des soins de santé de la part d’infirmières et de personnel médical pendant la pandémie COVID-19 et où le nombre de décès a augmenté ces dernières semaines, une nouvelle vague d’infirmières émigre vers d’autres pays ou fuit l’Iran en raison des pressions liées au fait de travailler sans EPI (équipement de protection individuelle) de base, du manque de salaire et de la sécurité limitée de l’emploi.
Au lieu de canaliser des fonds vers la communauté médicale pendant cette pandémie internationale, le régime a choisi de sacrifier le peuple iranien. Il préfère maintenir ses initiatives militaires et de politique étrangère.
« La migration des infirmières a augmenté de manière significative ces derniers mois. Plus d’un millier d’infirmières ont demandé à quitter le pays au cours de la même période », a déclaré Armin Zareian, président du Conseil des infirmières de Téhéran. Les multiples raisons de vouloir partir sont multiples.
Les raisons qui les poussent à abandonner leur pays
Ce sont :
- La fatigue,
- L’épuisement de 8 mois de travail continu 24/24H en raison de l’épidémie du coronavirus,
- Le non-paiement de leur salaire pendant plusieurs mois,
- Le recours à un emploi temporaire, c’est-à-dire un emploi de 89 jours. Cela ne leur permet pas de bénéficier d’une assurance et de nombreux autres avantages liés au fait d’être employées à plein temps.
Concernant l’une des principales raisons de la migration des infirmières, M. Zareian a déclaré « L’emploi temporaire de 89 jours au lieu d’un emploi formel est l’une des principales raisons de la migration des infirmières. En effet, les autorités ont fait de nombreuses promesses dans le domaine de la subsistance des infirmières. Pourtant, jusqu’à présent, aucune action efficace n’a été menée ». Si vous voulez comprendre la profondeur de la tragédie, soyez attentif à ce que dit le journal officiel Sepid :
« Les infirmières de 89 jours sont un exemple objectif de l’exploitation de la communauté des infirmières. Dans le cadre du contrat dit « de 89 jours », ces infirmières ne sont ni assurées ni en congé. Elles sont employées temporairement avec les salaires les plus bas. Les autorités ont embauché environ 3 000 infirmières. Puis, elles les ont presque toutes licenciées au bout de trois mois. »
Comparaison des revenus des infirmières iraniennes et américaines
Aux États-Unis, la COVID-19 s’est fortement répandue. Une infirmière est payée 4 000 dollars (3380 euros) par mois pour sept heures de travail par jour. En Iran, une infirmière est payée environ 120 dollars (101 euros) pour 10 à 12 heures de travail, jusqu’à 20 heures par jour.
« Les gens devraient savoir qu’on nous a payé plusieurs mois d’arriérés de salaire. Mais en réalité, notre reçu d’un mois n’est pas conforme à la loi. Par exemple, si notre charge de travail est d’environ 190 $, au lieu de 190 $ (160 euros) par mois, ils ont calculé entre 25 $ (21 euros) et 50 $ (42 euros) par mois », a déclaré Mina Shah-Hossein au journal officiel « Arman Melli ». Elle a ajouté : « Nous sommes de tout coeur avec les gens. Nous les aimons chaque instant et chaque seconde. Mais, ils doivent aussi savoir que nos capacités ont une limite. Ces circonstances fatigantes ont vraiment un effet sur le nombre de décès et sur notre capacité à fournir des soins de qualité à nos patients. »
Montant des salaires versés aux infirmières en Iran
Maryam Hazrati, ministre adjoint chargée des soins infirmiers du ministère de la santé, a fait référence aux salaires des infirmières en février 2019, avant la pandémie de la COVID-19 : « Dans le secteur privé, les salaires des infirmières étaient de 1,5 million de Tomans en heures supplémentaires et dans le secteur public, de 2,5 millions de Tomans en heures supplémentaires. Le salaire moyen est de 800 tomans au maximum. (Selon les médias, le régime n’a payé les heures supplémentaires qu’un an plus tard).
Cependant, dans une étude tout à fait optimiste, le salaire moyen de chaque infirmière ne dépasse pas la moyenne de 200 dollars (169 euros) par mois ». Il faut garder à l’esprit que le régime sous-payait les infirmières et les faisait attendre des mois pour recevoir leur salaire. Cela se passait ainsi avant que leur charge de travail ne double et ne triple en raison de la pandémie de la COVID-19.
Il est à noter que les pasdarans sont payés beaucoup plus que ces travailleuses essentielles de la santé.
Montants payés aux pasdarans en Syrie et au Liban
Selon les informations publiées par l’opposition iranienne, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) en juillet 2016, le salaire mensuel moyen des mercenaires de l’IRGC (pasdarans) en Syrie est d’environ 846 euros. Le montant payé aux pasdarans varie entre 670 et 1270 euros, et le montant moyen est d’environ 846 euros. À cette époque, il y avait environ 70 000 pasdarans en Syrie, de sorte que le nombre de salaires payés aux pasdarans non syriens en Syrie s’élevait à environ 70 millions de dollars par mois. Malgré la crise COVID-19, les envois de fonds vers le Liban, bien qu’en baisse de 50 %, n’ont jamais cessé. Les pasdarans fournissent actuellement 592 millions d’euros par an au Hezbollah libanais. (Avant les sanctions, ce montant était de plus de 846 millions d’euros).
Il y a des infirmières qui ne rentrent pas chez elles pendant la semaine. Il en existe qui ne peuvent pas voir leurs enfants, leurs conjoints et leurs parents, Tout ceci provoque, outre la fatigue, un nombre croissant de crises mentales et de cas de dépression.
« Je travaille dans l’unité de soins intensifs du Coronavirus depuis maintenant sept mois. J’ai été infectée, deux fois. La deuxième fois, je voulais rentrer chez moi, parce que je ne pouvais pas voir ma famille depuis sept mois. Pendant ces sept mois, je n’ai pas vu ma mère ou la sœur de mon frère. J’ai vu que mon enfant était infecté. « Mon mari était infecté », a déclaré une infirmière à la télévision officielle iranienne.
Par habitant et normes en Iran
Concernant les statistiques des infirmières en Iran, le vice-ministre de la santé a déclaré en janvier 2020 que le nombre d’infirmières pour 10 000 personnes dans la population du pays était d’environ 19. Ce qui est bien inférieur aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon la norme de l’OMS, il devrait y avoir 50 infirmières pour 10 000 personnes dans les centres médicaux et les hôpitaux. Sur la base de 19 infirmières pour 10 000 personnes, le nombre d’infirmières dans tout l’Iran (pour une population d’environ 80 millions d’habitants) est estimé à 152 000. Le salaire total des infirmières en Iran est d’environ 30 millions de dollars par mois.
Les pasdarans et mercenaires mieux payés que les infirmières
Quant au montant versé aux mercenaires en Syrie, il est d’environ 70 millions de dollars par mois. Evidemment, si les fonds étaient redirigés vers la communauté médicale en Iran, davantage d’infirmières pourraient être embauchées pour alléger le poids de la communauté des soins de santé. Cela permettrait de régler les arriérés de salaire des infirmières actuelles. Au lieu de cela, la politique étrangère a laissé la communauté médicale iranienne avec un nombre limité d’infirmières. Les infirmières quittent leur rôle en raison des conditions. Il est donc probable que cette situation dans la communauté médicale continuera à s’aggraver.
Au début de l’épidémie du coronavirus, ces déficiences n’étaient pas très visibles. Au lieu de cela, le peuple iranien a vu les infirmières se sacrifier. Elles ne pouvaient voir ni leurs enfants, ni leur conjoint, ni leurs parents. Et ce, pendant des jours et des semaines de peur d’infecter leurs familles. Lors de la troisième vague, une épidémie de plus de 4 000 personnes a eu un impact négatif sur la communauté médicale. Après des jours, le personnel médical a atteint son point culminant en termes d’épuisement et de maladie. Beaucoup d’entre étaient incapables de travailler.
30 000 infirmières infectées par la COVID-19
Mohammad Sharifi Moghaddam, secrétaire général de la Maison des infirmières, parle de la situation des infirmières : « L’Iran est dans son troisième pic. Un énorme flot de patients entre dans des hôpitaux déjà complets ». À ce jour, au moins 30 000 infirmières ont été diagnostiquées avec la Covid-19. C’est très dangereux pour la population. Dans d’autres pays, les infirmières ont « des véhicules spéciaux. Ils sont mis à leur disposition pour résoudre ce problème », a déclaré le secrétaire général de la Maison des infirmières. Il a ajouté qu’en Iran, les infirmières rentrent chez elles par les transports publics, après leur travail. Et cela peut potentiellement infecter d’autres personnes.
« Les infirmières sont aujourd’hui les moins bien payées par rapport à d’autres professions. D’ailleurs, elles ont confié que leur maigre revenu est le prix de leur sang », a poursuivi l’infirmière chevronnée. Par conséquent, en raison du martyr, de la maladie et de la mise à pied de certaines d’entre elles, leur nombre par habitant en Iran, comparé à d’autres pays, est au plus bas. La pandémie COVID-19 et les choix inhumains du régime qui sacrifie les infirmières à ses objectifs militaires dans d’autres pays n’ont fait qu’accélérer la situation critique du système de santé iranien.
Source : Stop au Fondamentalisme