CSDHI – L’ancien vice-président du Parlement européen Alejo Vidal-Quadras a écrit un article sur les manifestations de novembre 2019 en Iran. Il considère que celles-ci étaient en réalité le « soulèvement anti-gouvernemental le plus répandu depuis la création du régime actuel ». Suivant son idée, il a exhorté les gouvernements occidentaux à soutenir les manifestants. Le régime les prend toujours pour cible.
Un soulèvement aux airs de demande de changement de régime
Vidal-Quadras, qui est également le président du Comité international en quête de justice (ISJ), a expliqué que le soulèvement de novembre, s’est rapidement transformé en une demande de changement de régime. Il a commencé avec la hausse officielle du prix de l’essence. Il s’est étendu à 191 villes dans les 31 provinces, même dans de nombreuses régions considérées comme des bastions du régime. Le régime a tué 1 500 personnes dans les rues en quelques jours pour tenter de mettre fin aux protestations.
Cette action s’inscrivait dans le prolongement des manifestations de décembre 2017. Tout d’abord préoccupé par l’économie de son pays, le peuple iranien a très vite manifesté contre le régime. Il a chanté des slogans tels que « mort au dictateur » et « partisans de la ligne dure, réformistes : la partie est terminée ». Les manifestations se sont terminées dans une violence épouvantable émanant du régime des mollahs.
La résistance iranienne à l’œuvre pour faire tomber le régime
Avant même la fin des manifestations, le Guide suprême Ali Khamenei a accusé l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI-MEK). Elle fût la force principale du soulèvement de 2019. Son aveu montre que le régime sait que le MEK/OMPI, est le seul groupe capable de faire tomber le régime. Pourtant, il a tenté d’exterminer dans les années 1980.
Vidal-Quadras a également parlé du plan en dix points de la dirigeante de l’opposition Maryam Radjavi pour un Iran futur. Il donne la priorité aux droits des femmes et des minorités. Il priorise également les relations étrangères pacifiques. La séparation de la religion et de l’Etat en fait partie. Il a déclaré que ce plan « offre au peuple iranien une vision commune sur laquelle il peut construire un mouvement de protestation efficace. »
Une enquête internationale doit poursuivre un seul objectif : traduire en justice les criminels iraniens
« Il est ridicule de penser que l’examen international redouté ne se penchera pas sur les 1 500 personnes tuées, il y a un an. Ou aux autres, exécutées depuis lors. Au moins, il serait ridicule de penser ces choses, si ce n’est qu’il y a une longue histoire d’ignorance des violations des droits humains en Iran. Surtout quand elles impliquent le mouvement organisé de la Résistance », a-t-il écrit.
Vidal-Quadras nous a rappelé que personne n’a été traduit en justice pour son rôle dans le massacre de 1988 ou la répression des manifestations. En fait, ils ont à peine participé aux discussions politiques sur l’Iran. Il faut corriger quelque chose avant la prochaine tentative du régime de massacrer son opposition démocratique.
Source : INU