CSDHI – Les autorités iraniennes n’ont pas fait grand-chose pour tenir pour responsables les auteurs de la répression brutale des manifestations nationales de 2019, selon Human Rights Watch.
Aucune responsabilité assumée
« Un an après la répression de novembre, les autorités iraniennes ont évité toute mesure de responsabilisation. Elles continuent de harceler les familles des personnes tuées pendant la manifestation », a déclaré mardi l’experte iranienne de Human Rights Watch, Tara Sepehri Far, dans un communiqué.
Les manifestations sanglantes de 2019
Le gouvernement iranien a déclenché les protestations nationales le 15 novembre 2019. Il a ordonné une augmentation de 50 % du prix subventionné de l’essence. Cette initiative a mis encore plus à l’épreuve les finances des Iraniens, déjà confrontés à un chômage élevé et à une économie inflationniste.
Les forces de sécurité iraniennes ont tué des centaines de personnes. Elles ont arrêté des milliers d’autres en écrasant violemment les manifestations pour la plupart pacifiques. Au cours de celles-ci, certains manifestants ont également endommagé des bâtiments et des entreprises.
Une répression d’une grande violence
Le gouvernement a réagi aux manifestations en isolant le pays. En effet, il a coupé presque totalement Internet pendant quatre jours en novembre dernier. Il s’est lancé dans « la répression la plus brutale contre les manifestants depuis des décennies », selon HRW.
HRW a déclaré que les autorités continuent de condamner des dizaines de manifestants à des peines d’emprisonnement et de flagellation. La cour suprême a confirmé les condamnations à mort prononcées contre trois manifestants en juin dernier.
HRW appelle l’ONU à enquêter sur les violations des droits humains
L’organisation a également réitéré son appel au conseil des droits humains des Nations Unies. Il demande qu’il « établisse une enquête dirigée par l’ONU sur les graves violations des droits humains commises par les autorités iraniennes pendant et après les manifestations. »
Le gouvernement iranien n’a pas immédiatement commenté les allégations de Human Rights Watch.
Michael Lipin a contribué à ce compte-rendu
Source : VOA