CSDHI – Depuis 1988, le 1er décembre est une journée de sensibilisation et d’éducation sur le SIDA. Le SIDA est le résultat de l’infection par le VIH. Cette journée sert à arrêter la propagation de la maladie, augmenter les fonds pour la prévention et le traitement. Enfin, elle a pour objectif de mettre fin à la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le SIDA.
Les Iraniennes particulièrement touchées par le SIDA
Cette année, nous avons voulu nous concentrer sur la façon dont cette terrible maladie affecte le peuple iranien, et en particulier les femmes. Car contrairement au thème de cette année, « atteindre zéro » nouvelle infection au VIH et décès liés au sida, le nombre de personnes vivant avec le sida augmente en Iran. Pire encore, le directeur du Centre de recherche sur le sida, Minoo Mohraz, a déclaré en 2018 que le nombre de femmes iraniennes vivant avec le sida avait décuplé en deux ans.
On ne sait pas exactement combien d’Iraniens vivent aujourd’hui avec le sida. Le régime a l’habitude de cacher ce qui nuit à son image. Mais il y en avait au moins 60 000 en 2009, avec 65 % de personnes ignorant leur maladie. Même à cette époque, le chef du bureau de prévention du VIH, Parvin Afsar Kazeruni, a admis que le nombre réel était probablement beaucoup plus élevé.
Environ 50 % des cas concernent les personnes âgées de 20 à 35 ans, les hommes représentant environ 69 % des cas et les femmes 31 %. Mais M. Kazeruni a indiqué qu’en 2017, le nombre de cas chez les femmes avait augmenté de 40 %.
Leur nombre augmente
« Le nombre de femmes iraniennes vivant avec le sida en Iran, étant donné que les dépendantes, démunies et pauvres sont privées de soins, est en fait en augmentation », a écrit la Résistance iranienne.
Parmi les femmes infectées, 60 % ont utilisé des aiguilles contaminées, 21 % ont été infectées par leur mari, et 1,6 % par leur mère in utero. La consommation de drogue est malheureusement courante en Iran car la vie est dure pour les pauvres, alors que les femmes ne peuvent légalement pas refuser les rapports sexuels de leurs maris.
Une discrimination douloureuse à l’encontre des patients atteints du sida (VIH)
Les femmes iraniennes vivant avec le sida sont incroyablement stigmatisées par les mauvais traitements de la communauté médicale. Cela réduit leur capacité à trouver un médecin, même en cas d’urgence. Les professionnels de la santé les rejettent d’une part. D’autre part, leur traitement peut être beaucoup plus coûteux que pour une femme sans sida.
Seul un quart environ des patients atteints du sida ont pu bénéficier d’un traitement au cours des dernières années et la situation pourrait bien avoir empiré en raison de l’augmentation de la pauvreté depuis 2009, qui fait des soins médicaux un luxe.
Pour les personnes vivant avec le VIH et le sida en Iran, cette année a été particulièrement terrible. La pandémie du coronavirus en est la cause. Elle a accru la pauvreté. Mais elle a aussi réduit l’accès aux soins de santé. Mais ce n’est pas un événement aléatoire qui a touché tous les pays de la même manière. C’est le résultat direct de la vie sous ce régime.
La pauvreté a augmenté en Iran. C’est parce que les mollahs ont systématiquement volé le peuple iranien pour financer des modes de vie somptueux, les guerres et le terrorisme. Comme pour tous les problèmes du pays, cette situation est directement liée au régime.
Source : INU