CSDHI – La Cour suprême d’Iran a confirmé la condamnation à mort d’un journaliste dissident, capturé en 2019, après des années d’exil en France, a déclaré la justice iranienne.
Accusé d’avoir fomenté des violences
Elle a déclaré Ruhollah Zam coupable d’avoir fomenté des violences lors de manifestations anti-gouvernementales en 2017. Son flux sur les réseaux sociaux d’Amadnews comptait, alors, plus d’un million d’abonnés.
Zam est le fils d’un ecclésiastique chiite pro-réformiste. Il a fui l’Iran et il a obtenu l’asile en France.
En octobre 2019, les pasdarans ont déclaré avoir piégé Zam au cours d’une « opération complexe utilisant la tromperie du renseignement ». Il n’a pas précisé où cette opération avait eu lieu.
« Oui, la Cour suprême a confirmé la peine prononcée par le tribunal révolutionnaire. » C’est ce qu’a déclaré le porte-parole judiciaire Gholamhossein Esmaili lors d’une conférence de presse diffusée sur un site Internet judiciaire.
Traqué et arrêté par les pasdarans
Nour News, une agence de presse proche des pasdarans, a déclaré : « Après s’être rendu en Irak en septembre 2019, des agents du service de renseignement des pasdarans ont arrêté Zam. Puis, ils l’ont ramené en Iran. »
Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas répondu à une demande de commentaires.
Les responsables iraniens ont accusé leur ennemi juré, les Etats-Unis ainsi que leur rival régional, l’Arabie Saoudite. Et pour finir, ils ont désigné les opposants au régime qui vivent en exil d’avoir fomenté les troubles. Ces derniers ont commencé fin 2017. Il s’agissait alors de protestations contre les difficultés économiques. Très vite, ils sont étendus dans tout le pays.
Selon les autorités, 21 personnes ont été tuées pendant les troubles. les agents du régime ont procédé à l’arrestation de milliers d’autres. Ces troubles font partie des pires que l’Iran a connu depuis des décennies. Des manifestations encore plus meurtrières l’année dernière contre la hausse des prix du carburant ont suivi les protestations de 2017.
Le service de messagerie Telegram a suspendu le flux Amadnews de Zam en 2018 pour avoir fomenté la violence, mais il est réapparu sous un autre nom.
Source : Iran News Wire