CSDHI – La Journée des étudiants en Iran a eu lieu le 6 décembre. Cette date spéciale commémore le jour où, en 1953, la police iranienne a tué de sang-froid trois étudiants non armés de l’université de Téhéran.
Le 6 décembre, une journée commémorative pour les étudiants iraniens
Les étudiants, épris de liberté, célèbrent chaque année cette journée, en mémoire du trio tué ce jour-là, mais aussi des milliers d’étudiants morts en luttant pour la liberté. Sans oublier les centaines de milliers d’autres que les autorités ont emprisonnés ou torturés.
Les étudiants iraniens, en particulier les femmes, sont depuis toujours à l’avant-garde de la lutte pour la liberté. Sans doute en raison des horribles restrictions imposées aux femmes et aux jeunes. Lors des manifestations nationales de décembre 2017 et de novembre 2019, les étudiants sont sortis et ont participé en scandant « Réformateur, partisans de la ligne dure, le jeu est terminé. »
Les étudiants iraniens refusent de se soumettre au régime des tyrans
Le jour de la Journée de l’étudiant 2019, les étudiants ont commémoré les 1 500 manifestants tués par les forces de sécurité durant les manifestations. Le gouvernement a envoyé des milliers de ses forces dans les universités pour mettre fin aux manifestations. Mais cela s’est finalement avéré infructueux. Les étudiants ont scandé des chants :
« Un étudiant meurt mais ne succombera jamais »
« Le peuple, lassé de l’oppression, reste uni »
« La prison, les armes à feu ou les matraques ne nous feront pas taire »
« Mon frère martyr, nous continuerons sur ton chemin »
« La salle de classe est vide, l’élève est en prison »
« Libérez les prisonniers politiques »
Malgré un contrôle accru dans les universités, des protestations de grande ampleur ont éclaté en janvier, à cause de l’avion de ligne ukrainien abattu en plein vol par les pasdarans. 176 sont mortes.
Violente répression des Iraniens
Les forces de sécurité ont attaqué les étudiants avec des matraques, des gaz lacrymogènes, des fusils et des canons à eau, mais les étudiants ont scandé des slogans :
« 1 500 personnes ont été tuées en novembre »
« Mort à cet État, toutes ces années de crime »
« Khamenei est un meurtrier, son règne n’est pas valable »
Après les protestations, les autorités ont prononcé des peines injustes contre des étudiants, en particulier des étudiantes.
Les manifestations auraient continué toute l’année sans la pandémie du coronavirus, que les ayatollahs ont utilisée comme une arme pour opprimer les protestations, même si des centaines de milliers de personnes sont mortes dans le processus.
Université fermée pour contenir les protestations
Le conseil du syndicat étudiant iranien a écrit le 1er décembre : « La fermeture de l’université pour empêcher la propagation de la COVID-19 a été désastreuse pour les étudiants. A l’inverse, elle a été une bénédiction pour les responsables de l’université. L’avantage le plus important pour les responsables universitaires est que les étudiants perdent le droit d’utiliser l’environnement universitaire comme partie de l’espace public. »
Alors que les agents du ministère des sciences, une institution gouvernementale, tentent de montrer qu’ils sont préoccupés par la santé des étudiants, le nombre de décès officiels et non officiels ainsi que les politiques gouvernementales visant à réduire le nombre de victimes du coronavirus démontrent le contraire », ont-ils ajouté.
Source : Iran Focus (site anglais)