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Iran : Un nouvel interrogateur des pasdarans est identifié par d’anciens détenus

Last Updated: 17 décembre 2020By Tags:

CSDHI – Les survivants de la répression sanglante des manifestations de novembre 2019 en Iran ont identifié un violateur des droits humains : « Sattar ». Il a commis des crimes graves contre les détenus.

En novembre 2019, Khamenei ordonne le massacre des manifestants

En novembre 2019, le régime iranien a commis des crimes terribles pour réduire au silence des centaines de milliers de personnes, descendues dans les rues. Souvenons-nous, elles protestaient contre la hausse du prix de l’essence. Sur ordre du Guide suprême Ali Khamenei, les pasdarans et les forces de sécurité de l’État (SSF) ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour réprimer les manifestations nationales.

Ils ont tué au moins 1 500 manifestants, dont des enfants et des femmes. Ils ont arrêté plus de 12 000 manifestants et passants. Dans certains cas, les autorités n’ont livré les corps sans vie à leur famille qu’après avoir prélevé et vendu les organes des victimes.

Des cadavres partout

En outre, il n’existe aucune information sur le lieu et les conditions de détention d’un grand nombre de manifestants arrêtés. Dès la mi-novembre et durant deux mois, les gens ont trouvé des cadavres au bord des rues. Il y en avait aussi dans les canaux et dans les zones périphériques, avec des signes évidents de torture.

Le 2 septembre, Amnesty International a fourni des détails accablants sur les violations flagrantes des droits humains dans les prisons iraniennes. « Dans les jours qui ont suivi les manifestations de masse, des vidéos ont montré les forces de sécurité iraniennes en train de tuer et de blesser délibérément des manifestants et des spectateurs non armés. Elles ont profondément choqué le monde entier. Le catalogue des actes de cruauté commis par les autorités iraniennes à l’encontre des détenus et de leurs familles était beaucoup moins visible, loin des yeux du public », a déclaré Diana Eltahawy. Elle est la directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Recours systématique aux tortures

« La torture est très répandue : passages à tabac, flagellations, décharges électriques, positions de stress, simulacres d’exécution, torture par noyade, violences sexuelles, administration forcée de substances chimiques et privation de soins médicaux. Des centaines de personnes ont été jugées lors de procès manifestement inéquitables pour des motifs de sécurité nationale sans fondement. La justice iranienne a prononcé des condamnations à mort sur la base d’ « aveux » obtenus sous la torture », a expliqué Amnesty International.

A la suite de révélation des violations des droits humains commises par le régime et à leur reconnaissance par les organisations internationales, les détenus récemment libérés ont l’intention de dénoncer les auteurs de violations des droits humains en Iran. Dans un article précédent, Irannewsupdate.com a révélé des détails sur un tortionnaire du département du renseignement des pasdarans. Il se présentait sous le nom de « Raouf. »

Un deuxième tortionnaire identifié par des détenus libérés

Dans cet article, grâce aux détails fournis par les personnes arrêtées et les défenseurs des droits humains et les activistes des médias sociaux libérés en novembre 2019, nous allons révéler le nom d’un autre tortionnaire des droits humains. Il se présente sous le nom de « Sattar. » Comme Raouf, Sattar est un interrogateur du département du renseignement des pasdarans. Il a commis des crimes horribles contre des citoyens. Des prisonniers libérés l’ont identifié sur une photo. Il s’agissait de la rencontre de Khamenei avec les responsables du Centre de documentation sur la révolution islamique en avril 2011.

En plus d’interroger les détenus, Sattar s’est personnellement occupé de la détention des manifestants de novembre 2019. Le 11 décembre, l’agence de presse des droits humains Hra-news.org a rapporté avoir reçu des appels de témoins oculaires. Les informations ont permis d’identifier un agent de sécurité. En tant qu’interrogateur, il a pris part à l’arrestation de manifestants politiques.

Selon les détenus, Sattar les a interrogés

Plusieurs témoins oculaires, qui faisaient partie des personnes arrêtées en novembre 2019, ont témoigné. Les forces répressives les ont transférés dans des endroits où cet agent les a torturés et interrogés. Ce tortionnaire, qui se faisait appeler Sattar, a également été aperçu dans la base des forces paramilitaires Yad-e Yaran Basij dans la rue Arzhantin [Argentine] à Téhéran, en plus des maisons sécurisées du département du renseignement des pasdarans.

« Depuis le début de la détention, les forces de sécurité nous battaient. Puis, ils nous emmenaient en salle d’interrogatoire, les yeux bandés. Dans la phase d’accusation, je l’ai vu. Il nous battait et ne se souciait pas de nous montrer son visage. Ses partenaires l’appelaient Sattar. Il était peut-être appelé ainsi à cause de la façon dont sa barbe était taillée. Mais, en novembre 2019, il avait une barbe plus longue. il avait aussi des cheveux plus courts par rapport à 2011 », a déclaré un détenu libéré.

Sattar était chargé d’extraire les aveux

Un autre témoin oculaire a raconté comment l’agent Sattar l’a arrêté et battu dans la rue. « En novembre 2019, alors que je fermais mon magasin de la rue Enghelab [Revolution] pour rentrer chez moi, des agents en civil m’ont arrêté. Ils m’ont immédiatement battu. Ils avaient arrêté deux ou trois personnes en plus de moi », a déclaré le détenu libéré.

« Après notre transfert dans un lieu inconnu, il nous a présenté des papiers d’interrogatoire avec des menaces et un langage obscène. Il nous a violemment forcés à admettre que nous étions des émeutiers. Finalement, après deux jours d’interrogatoires et de passages à tabac, ils nous ont livrés. J’étais avec sept autres personnes. Nous sommes arrivés au centre de détention des pasdarans à la prison d’Evine », a ajouté la source.

Source : INU

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