2020. Dans celle-ci, elle censure la violation grave et systématique des droits humains en Iran. La 67ème résolution de la plus haute instance des Nations unies a été adoptée par 82 votes positifs.
La résolution de l’Assemblée générale des Nations unies exprime sa profonde inquiétude « face à la fréquence alarmante de l’imposition et de l’exécution de la peine de mort [….] en violation de ses obligations internationales. En font partie les exécutions effectuées contre des personnes sur la base d’aveux forcés ou pour des crimes qui ne sont pas considérés comme les plus graves, y compris les crimes qui sont trop larges ou définis de manière vague, en violation du Pacte international relatif aux droits civils et politiques [….] ; le maintien de la peine de mort contre des mineurs [….] en violation de la Convention relative aux droits de l’enfant. »
Elle a appelé le régime clérical à « libérer les personnes détenues pour l’exercice de leurs droits de l’homme et de leurs libertés fondamentales. Les individus arrêtés uniquement pour avoir participé à des manifestations pacifiques, notamment les manifestations nationales de novembre 2019 et de janvier 2020, en font partie. Leur intention était de défendre les droits humains des personnes impliquées dans des manifestations pacifiques, de faire annuler des peines indûment sévères, y compris celles impliquant la peine de mort et un exil intérieur de longue durée, et de mettre fin aux représailles contre les défenseurs des droits humains, les manifestants pacifiques et leurs familles, les journalistes et les travailleurs des médias qui couvrent les manifestations, et les personnes qui coopèrent ou tentent de coopérer avec les mécanismes des droits humains des Nations unies. »
Elle a également appelé le régime à « remédier aux mauvaises conditions dans les prisons, en reconnaissant les risques particuliers pour les détenus dans le cadre de la COVID-19 … à mettre fin à la pratique consistant à refuser délibérément aux détenus l’accès à des traitements et à des fournitures médicales adéquats, à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, ou à subordonner cet accès à des aveux. »
La résolution de l’Assemblée générale des Nations unies a appelé le régime iranien « à lancer un processus global de responsabilisation en réponse à tous les cas de violations graves des droits humains, y compris les allégations de recours excessif à la force, d’arrestation et de détention arbitraires, de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants à l’encontre de manifestants pacifiques et de prisonniers politiques, le non-respect des garanties d’un procès équitable, et le recours à la torture pour extorquer des aveux, comme dans le cas de Navid Afkari et d’autres, et les cas de décès suspects en détention, ainsi que les violations de longue date impliquant le système judiciaire et les agences de sécurité iraniennes, notamment les disparitions forcées et les exécutions extrajudiciaires », et a appelé le régime à « mettre fin à l’impunité pour ces violations. »
Source : Iran HRM