CSDHI – L’ancien chef de l’organisation iranienne de lutte contre les stupéfiants a déclaré que les milliers d’exécutions liées à la drogue en Iran n’avaient pas dissuadé de la toxicomanie.
Les condamnations prévues par la loi ne sont pas dissuasives
Ali Hashemi a parlé à l’agence de presse ROKNA des statistiques officielle. Celles-ci montrent que 5,5 % des Iraniens âgés de 15 à 60 ans ont consommé des stupéfiants.
« En 1980 ou 1981, si nous avons confisqué 10 tonnes de narcotiques, aujourd’hui nous avons dû atteindre une tonne. Mais l’année dernière, nous en avons confisqué 800 tonnes. Cela montre que les exécutions ne sont absolument pas dissuasives. » C’est ce qu’a ajouté l’ancien secrétaire général de la direction générale de la lutte antidrogue.
Hashemi a déclaré qu’avant les modifications apportées aux lois iraniennes sur les drogues fin 2017, 95 % des exécutions dans le pays étaient liées à la drogue.
Aujourd’hui, ceux qui distribuent plus de 50 kilos de narcotiques comme l’opium, 2 kilos d’héroïne ou 3 kilos de cristal meth sont condamnés à mort.
Le chef d’une organisation religieuse de surveillance a déclaré fin 2019 que depuis la prise de pouvoir des religieux en 1979, le régime a exécuté 15 000 personnes pour des délits liés à la drogue. Jalil Mohebbi, le secrétaire du siège pour la promotion de la vertu et la prévention du vice a présenté des chiffres. Un porte-parole du pouvoir judiciaire, Parviz Esmaeili les a rejetés. Et il a déclaré que le nombre était « inexact » et « dépourvu de la précision requise. »
En Iran, le plus grand nombre d’exécutions par habitant
La République islamique d’Iran est le pays qui procède au plus grand nombre d’exécutions par habitant dans le monde.
En 2015, le directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International, Said Boumedouha, a noté que « pendant des années, les autorités iraniennes ont utilisé la peine de mort pour répandre un climat de peur dans un effort malavisé de lutte contre le trafic de drogue, mais il n’y a pas la moindre preuve que c’est une méthode efficace de lutte contre la criminalité. »
Notons la dureté du régime face aux toxicomanes et aux petits trafiquants de drogue. Pourtant, des informations montrent que les pasdarans sont à l’origine du lucratif trafic de drogue et ce, depuis plusieurs années.
Plus récemment, des informations indiquant qu’une organisation terroriste financée par les pasdarans était à l’origine d’une cargaison de drogue de 1,2 milliard de dollars en Italie ont fait la une des journaux.
La Guardia di Finanza, la police financière italienne, à Salerne, a déclaré à Arab News qu’on a saisi 15 tonnes d’amphétamine Captagon, en juille, à Naples. Elles « provenaient de Syrie. Et elles pourraient être liées au groupe libanais Hezbollah, même si nous sommes toujours en train d’enquêter sur l’affaire. »
Source : Iran News Wire