CSDHI – Dans la perspective de 2021, le peuple iranien poursuit sa lutte pour ses droits inhérents. Dans ce contexte, il a organisé au moins cinq rassemblements et grèves dans différentes villes en l’espace de 24 heures.
Dans leurs protestations, les Iraniens de différents milieux se sont plaints de la politique irresponsable du régime. Celui-ci a détourné le cours des rivières. Il a saboté le mouvement d’alphabétisation. Il a augmenté le chômage et n’a pas payé les salaires des gens.
Les habitants protestent contre la construction d’une usine de carrelage
Dans la province de Yazd, les habitants du village de Faragheh ont protesté contre la construction d’une usine de tuiles. Les agriculteurs de Faragheh, qui sont confrontés à une pénurie d’eau, estiment que cette usine mettra en danger l’environnement de la région.
Notamment, des jardins et des fermes fertiles couvrentt environ 3 000 hectares des terres du village de Faragheh. Les habitants ont estimé que l’usine devait être installée dans une zone plus éloignée des terres agricoles.
Rassemblement des enseignants du mouvement d’alphabétisation
Dans la province de Yazd, les enseignants affiliés au mouvement d’alphabétisation ont demandé aux responsables de clarifier leur statut d’emploi. Ces personnes ont travaillé de 2013 à 2019. Cependant, le ministère de l’éducation ne les a pas recrutés officiellement. Pour faire entendre leurs cris, les enseignants ont organisé un rassemblement devant le gouvernorat de la province de Yazd.
Rassemblement des jeunes chômeurs devant la compagnie Khouzistan Foulad
Dans la province du Khouzistan, un groupe de jeunes du village de Ghal’e Chan’an a organisé un rassemblement devant la porte d’entrée de la société Foulad [acier] du Khouzistan. Ils ont protesté contre le fait que les autorités embauchent des étrangers pour la société alors que les jeunes locaux sont au chômage. Au cours des dernières semaines, les jeunes de ce village se sont fréquemment rassemblés sur place, mais ils n’ont toujours pas reçu de réponse.
Le Khouzistan est une province iranienne riche en pétrole, qui bénéficie de plusieurs grands fleuves comme le Karun. De plus, il existe de nombreuses usines dans la province qui peuvent résoudre le phénomène du chômage dans cette région. Cependant, les responsables profiteurs préfèrent répartir les emplois et les carrières entre leurs proches. Cela crée donc un dilemme permanent pour les habitants de la région.
Manifestation des chauffeurs de bus d’Urmia devant le Majlis
Dans la province de Téhéran, un groupe de conducteurs de bus interurbains de la ville d’Oroumieh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, au nord-ouest de l’Iran, a organisé un rassemblement devant le Parlement (Majlis). Les chauffeurs de bus ont protesté contre le non-paiement de leurs salaires par la municipalité locale.
La semaine dernière, lors d’un coup de publicité, le maire d’Oroumieh a rendu visite à des chauffeurs de bus privés. Il a affirmé que leurs problèmes étaient résolus. Cependant, les manifestants affirment que « nous sommes épuisés par les promesses non tenues du maire. » Dans ce contexte, ils se sont rassemblés devant le Majlis pour se plaindre et réclamer leurs droits inhérents.
Les habitants de Kerman protestent contre un plan de transfert de l’eau
Dans la province de Kerman, les habitants de la zone humide de Jaz Murian se sont rassemblés pour protester contre le transfert des eaux de la zone humide vers le nord de la province. Ils affirment que « le plan éliminerait la zone humide de Jaz Murian et l’agriculture dans cette région. »
Les années précédentes, des agriculteurs de différentes villes ont élevé la voix contre les politiques destructrices du régime. Cependant, le gouvernement ne s’est pas soucié du dilemme de la pénurie d’eau des agriculteurs. Il a parfois répondu aux manifestants par la violence. Néanmoins, les agriculteurs continuent de lutter pour leurs droits fondamentaux.
Source : INU