CSDHI – Les autorités iraniennes ont conduit Sahba Hemadi à la prison Sepidar d’Ahwaz, le 30 décembre 2020 pour qu’elle purge sa peine de sept ans de prison.
Arrêtée en 2018
Les forces du régime des mollahs l’ont arrêtée en octobre 2018. Elles l’ont libérée temporairement sous caution en mars 2020 jusqu’à la fin du procès. Le 30 décembre 2020, le tribunal révolutionnaire d’Ahwaz l’a condamnée à 7 ans de prison.
L’arrestation de Sahba Hemadi a eu lieu en octobre 2018. Simultanément avec l’arrestation d’un grand nombre de citoyens arabes au Khouzistan, après une attaque sur le défilé des forces armées à Ahwaz.
Des interrogatoires qui durent une année
Le département du renseignement des prisons d’Ahwaz et d’Evine l’a interrogée pendant environ un an. Par la suite, il l’a transférée à la prison de Sepidar.
Au département du renseignement d’Ahwaz, elle a reçu des décharges électriques pour avouer qu’elle avait empoisonné des pèlerins. Après des mois de torture, les agents du régime l’ont transférée dans le quartier du ministère du renseignement à Evine où elle a été interrogée pendant six mois. Ils ont fait plusieurs enregistrements vidéo de ses aveux et chaque fois ils menaçaient de tuer son mari.
Finalement, le 27 mars 2020, les autorités l’ont libérée sous caution jusqu’à la fin des poursuites judiciaires.
Une peine commuée en 7 années de prison
Le tribunal révolutionnaire d’Ahwaz l’a condamnée à mort pour « insurrection armée et activités contre la sécurité nationale ». La Cour suprême a ensuite commué sa peine en 15 ans d’emprisonnement en novembre 2019. Après un autre appel, la justice iranienne a réduit sa peine à 7 ans.
Née en 1999, Sahba Hemadi est mariée et a étudié l’ingénierie agricole. Son mari, Hossein, est également emprisonné à Ahwaz. Les autorités pénitencières ont emprisonné Sahba, dans le quartier des femmes de la prison de Sepidar dans des conditions épouvantables. Les gardiens de la prison l’ont traitée de membre de DAESH (ISIS) et ils l’ont humiliée. Ses interrogatoires ont continué même après le verdict. Les responsables iraniens l’ont privée de toute visite à son mari.
Source : Iran HRM