CSDHI – Les autorités turques ont procédé à l’arrestation de Mohammad Mosaed, journaliste iranien d’investigation et lauréat du Prix international de la liberté de la presse 2020. Il se trouvait en Turquie après avoir fui l’Iran.
Compte tenu de la crainte fondée de Mohammad de nouvelles persécutions et la récente exécution du journaliste Ruhollah Zam, Iran Human Rights appelle les autorités turques et la communauté internationale à lui fournir l’assistance et la protection juridique nécessaires et à empêcher son expulsion vers l’Iran.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a contacté directement Mohammad. Il a publié une déclaration exhortant les autorités turques à mettre immédiatement un terme à son expulsion vers l’Iran.
La Turquie est signataire de la Convention des Nations unies sur les réfugiés de 1951. L’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’homme stipule que « Tout individu a le droit de chercher et de bénéficier dans d’autres pays de l’asile contre les persécutions. » Iran Human Rights appelle les autorités turques à protéger Mohammad Mosaed. Elle demande de lui apporter tous les droits légaux nécessaires.
En août 2020, le régime d’Iran a condamné Mohammad à quatre ans et neuf mois de prison. Il l’a accusé d’avoir agi contre la sécurité nationale et fait de la propagande contre le système, au cours de ses reportages professionnels en tant que journaliste. Il avait fui l’Iran après sa convocation pour purger sa peine ces derniers jours.
Selon le CPJ, Mohammad leur a dit : « La police turque l’a emmené à l’hôpital Ozalp Devlet Hastanesi pour le soigner. La police lui a dit qu’elle le remettrait bientôt au contrôle des frontières iraniennes. »
Expulser le journaliste Mohammad Mosaed vers l’Iran serait une violation des obligations internationales de la Turquie. Ce serait également une violation des principes des droits humains.
Source : IHR