CSDHI – La semaine dernière, les autorités iraniennes ont arrêté au moins 26 citoyens et militants kurdes des villes ou des régions à forte population kurde.
Elles les ont arrêtées, sans mandat, à Bukan, Mahabad, Marivan, Rabat, Sarvabad et Sardasht. Elles se trouvent maintenant dans le département du renseignement. Certaines des personnes arrêtées par les agents des services de renseignement ont été battues, tandis que leurs maisons ont été fouillées et leurs biens saisis.
Voyons cela plus en détail.
Arrestations arbitraires dans la région kurde
Arrestations dans le comté de Bukan, province de l’Azerbaïdjan occidental
Le 9 janvier, des agents du renseignement affiliés au ministère du renseignement et de la sécurité (MOIS) ont mis à sac le domicile d’Azimeh Nasseri. Ils l’ont arrêtée sans aucun préavis.
Arrestations dans le comté de Marivan, province du Kurdistan
Le département du renseignement de Marivan a convoqué Jabbar Pirouzi, Salman Adavi, Sirvan Karim et Zanyar Motamed dans leurs bureaux. Il les a arrêtés tous les quatre et ses agents ont violemment battu Motamed lors de l’arrestation.
Les agents iraniens ont aussi arrêté et interrogé Dana Samadizadeh, Karou Alidad et Karvan Minoui, puis les ont libérés quelques heures plus tard, après avoir signé des engagements écrits.
Arrestations dans le comté de Mahabad, province de l’Azerbaïdjan occidental
Les services du renseignement de la ville ont arrêté :
Afshin Mam Ahmadi
Darya Talebani
Iman Abdi
Salar Rahavi
Shapour Kazarpour
Sirvan Nouri
Suran Hosseinzadeh
Arrestations dans le comté de Sardasht, province de l’Azerbaïdjan occidental
Ici, les agents des services du renseignement ont arrêté trois personnes de la ville de Rabat près de Sardasht le 9 janvier. Il s’agit de Bahman Yousefzadeh, un étudiant de l’université Payam Nour. Les agents ont saccagé sa maison et pris ses effets personnels. Ils ont agi d em^me avec la maison Farhad et Fereydoun Mousapour.
Arrestations dans le comté de Sarvabad, province du Kurdistan
Les agents des services de renseignement ont arrêté les citoyens kurdes Akram Advaii et Siamak Advaii dans le comté de Sarvabad. Cependant, aucune information n’est disponible sur les accusations ou leur sort.
Interdiction d’accès à l’éducation pour les citoyens bahaïs
Dans une histoire connexe de discrimination contre les minorités ethniques et religieuses, une citoyenne bahaïe n’a pas eu le droit de terminer le processus d’admission à l’université en raison de sa foi. Par conséquent, elle ne peut pas poursuivre ses études supérieures.
Mahsa Foruhari a tenté pendant dix ans d’entrer à l’université, après avoir réussi l’examen national d’admission. Mais on l’a empêchée, à chaque fois. Cette année, elle a même fait une demande d’inscription dans des universités qui ne tiennent pas compte de cet examen, mais qui basent leur acceptation sur l’ensemble des résultats scolaires. Pourtant, les autorités universitaires ont refusé son inscription. Lorsqu’elle s’est connectée au site d’admission, un message d’erreur lui a indiqué que ses dossiers étaient « incomplets. »
Le gouvernement iranien viole systématiquement les droits des 300 000 Bahaïs du pays, notamment en leur refusant l’accès à l’enseignement supérieur et aux emplois gouvernementaux. La raison est que les autorités ne reconnaissent pas leur foi ou ne permettent pas qu’elle soit pratiquée publiquement.
C’est le cas depuis 1979, même si l’Iran a signé le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Ces derniers exigent du gouvernement qu’il rende l’enseignement supérieur accessible à tous de manière égale et garantissent le droit du peuple iranien à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
Source : Iran Focus