CSDHI – Début janvier, le guide suprême iranien Ali Khamenei a interdit l’importation de vaccins contre la COVID-19 en provenance des États-Unis, du Royaume-Uni et même de France, ce qui a entraîné l’annulation immédiate de 150 000 doses données par des philanthropes américains.
Aucune vaccination avant l’été 2021
Bien que les implications à long terme ne soient pas encore connues, le régime a déclaré que les vaccinations ne commenceraient pas avant l’été. Donc, beaucoup se demandent si cela va même aider, car le vaccin national est en cours d’examen par les experts médicaux et les médias iraniens.
Le fait que le gouvernement ait sous-estimé l’ampleur du virus dès le début pour justifier une réponse peu enthousiaste n’aide pas, malgré les centaines de milliards d’euros sous le contrôle de Khamenei qui auraient pu être utilisés pour financer le système de santé ou payer des travailleurs non essentiels pour qu’ils restent chez eux.
Plus de 200 000 décès à cause du coronavirus en Iran
Ils prétendent qu’il y a eu 57 000 décès à cause du coronavirus. Toutefois, la réalité est que ce nombre dépasse maintenant le chiffre de 205 800, selon les informations fournies par les dissidents.
Même lorsque le gouvernement reconnaît la gravité de la situation, il se dérobe à ses responsabilités. Il blâme la population pour l’augmentation du nombre de cas et de décès. Les gens sont obligés de faire un choix déchirant entre rester à la maison et mourir de faim. Ou aller travailler et éventuellement attraper le coronavirus.
Pire encore, les autorités peuvent avoir une raison plus opportuniste que d’interdire l’importation de vaccins et de refuser de verrouiller le pays. C’est celle de vouloir simplement garder plus d’argent pour elles.
La pandémie, l’alliée du régime pour prévenir un soulèvement populaire
La pandémie permet au régime de faire respecter l’interdiction des rassemblements publics par la crainte. Elle donne au régime un prétexte pour que les rassemblements ne se transforment en protestation et en soulèvement. La crainte de la population face à une maladie contagieuse et le pouvoir accru d’empêcher les rassemblements de masse aident le gouvernement à conserver sa mainmise sur le pouvoir.
Le régime a tout à fait le droit d’avoir peur. Rappelons-nous des précédentes manifestations de décembre 2017 et de novembre 2019 qui ont failli les chasser du pouvoir.
Les autorités iraniennes ont même admis que ces manifestations étaient l’œuvre des dissidents. Pourtant, elles ont constamment prétendu que la Résistance n’avait que peu de soutien en Iran.
Mais si la pandémie a jusqu’à présent empêché une protestation, la colère grandit face à cette réponse bâclée. Cette colère a besoin d’un exutoire. Bientôt le peuple iranien décidera qu’il préfère risquer la mort plutôt que de vivre sous la tyrannie.
Un jour, les Iraniens ne parviendront plus à contenir leur colère
Que les Iraniens aient ou non un vaccin, ils descendront dans la rue. Ils mettront fin à la dictature théocratique.
Non seulement Khamenei a assuré la fin du gouvernement, mais il a aussi clairement indiqué que l’allègement des sanctions ne les aidera pas à gérer la pandémie, car ils n’étaient même pas prêts à autoriser les dons de vaccins.
Le monde devrait augmenter la pression sur le gouvernement autocratique dans l’espoir que cela permette de vacciner plus rapidement le peuple iranien.
Source : Iran Focus