CSDHI – Ces dernières semaines, les pasdarans et d’autres corps répressifs du régime d’Iran ont confronté les Baloutches iraniens à une oppression sans précédent. Selon les militants baloutches des droits humains, les autorités iraniennes ont pendu au moins 16 citoyens à la prison centrale de Zahedan en seulement 35 jours.
Le nombre d’exécutions dans une seule prison a gravement choqué la population. Les activistes affirment que ce nombre est sans précédent.
Les noms des personnes exécutées
Les autorités iraniennes ont exécuté Behnam et Shoeib Rigi le 19 décembre 2020 ; Abdolbaset Khesht le 20 décembre 2020 ; Hamid Mirbaluchzehi et Mehraban Barahouei le 26 décembre 2020 ; Elias Ghalandarzehi, Hassan Dehvari et Omid Mahmoudzehi le 3 janvier ; Majid Rigi le 9 janvier ; Joma Zarouzehi le 13 janvier ; Mohammad Anvar Alizehi le 19 janvier ; Younes Khaneshini, Abdolraouf Kabdani, Younes Jamshidzehi et Shamsoddin Bajizehi le 20 janvier ; et Abdolsattar Anshini le 23 janvier.
Mesures d’oppression contre les locaux
De plus, le 23 janvier, les forces de sécurité du régime ont détruit une nouvelle mosquée sunnite. Celle-ci était en construction dans la ville d’Iranshahr. Les informations locales indiquent que cette action a été menée sur ordre de Mostafa Mohami, le représentant du Guide suprême Ali Khamenei dans la province du Sistan-Baloutchistan.
« La destruction de la mosquée a eu lieu en coopération avec le conseil de sécurité local et les forces armées. En effet, le ministère du renseignement et de la sécurité (MOIS) avait préparé la scène et a joué un rôle clé », ont rapporté les citoyens.
A la suite de cela, les habitants se sont rassemblés devant la mosquée de Nour, protestant contre les actions oppressives des autorités. En réponse, des individus soutenus par le gouvernement ont menacé les religieux pour empêcher toute manifestation.
Les conditions de vie déplorables du peuple baloutche
Le gouvernement iranien amplifie la pression sur les habitants de la province du Sistan-Baloutchistan. De nombreuses familles souffrent d’une pauvreté endémique. En plus, la compagnie pétrolière officielle a récemment réduit le quota de carburant des camionneurs baloutches. Ce qui les a mis dans une situation délicate.
Au cours des dernières semaines, les camionneurs ont tenu plusieurs rassemblements dans différentes villes. Ils protestent contre l’expiration inaperçue et déraisonnable et la suppression de leurs cartes de quota de carburant. Cependant, les camionneurs n’ont reçu que des promesses creuses malgré leur travail acharné.
Pour couvrir leurs dépenses et remplir les paniers alimentaires de leur famille, de nombreux citoyens arrivent à joindre les deux bouts. Pour cela, ils en transfèrent et achètent du carburant. Cependant, ils risquent pratiquement leur vie pour de maigres sommes d’argent compte tenu de la réaction sanglante des forces oppressives.
Au cours des derniers mois, les forces de sécurité de l’État (SSF) ont utilisé la force mortelle pour empêcher les citoyens de s’engager dans cette entreprise, causant la mort de plusieurs résidents appauvris.
Le dimanche 24 janvier, la SSF a perquisitionné le district de Kolahdouz dans le comté d’Iranshahr sous prétexte de lutter contre le trafic. Dans leur attaque, les forces oppressives des SSF, de la MOIS et des agents en civil ont ciblé des citoyens sans défense avec des munitions réelles. L’attaque a provoqué la colère nationale contre la répression des autorités contre les populations oppressives dans la province du Sud-Est.
Source : Iran Focus (site anglais)