CSDHI – Cet article fait partie de la série « Suicide d’enfants en Iran », qui met en lumière un aspect tragique de la pauvreté et de la misère endémiques de nombreuses familles iraniennes.
Un nouveau suicide d’enfant en Iran
Le lundi 1er février, un autre suicide d’enfant dans la ville de Mahshahr a pris de court la société iranienne dans la province du Khouzistan, au sud-ouest du pays. Mohammad, 14 ans, est le dernier exemple de ce phénomène horrible en Iran.
Selon les informations, la pauvreté et la déception ont conduit cet adolescent appauvri à se suicider chez lui. À cet égard, Mohammad a mis fin à sa courte et douloureuse vie pour mettre fin à sa souffrance. Lundi matin, sa famille a trouvé le corps sans vie de Mohammad, et la nouvelle s’est immédiatement répandue dans tout le pays.
« Avant l’épidémie du coronavirus, Mohammad transférait et vendait de l’eau potable avec un tricycle pour couvrir les dépenses de ses vieux parents. Il avait reçu le tricycle de ses parents », a déclaré l’ami de Mohammad.
Mohammad subvenait aux besoins de sa famille
Je devais nourrir une famille de huit personnes, et Mohammad m’aidait. Mais il n’avait pas d’emploi permanent. Certains jours, nous trouvions un travail. D’autres jours, nous n’avions pas de travail et nous devions vivre avec 300 000 rials [1 €], que nous avions gagnés les jours précédents », dit le père de Mohammad. Il a ajouté : « La mère de Mohammad l’a trouvé dans le jardin. Dieu seul sait ce qui s’est passé. Nous ne savons rien, mais nous avons perdu notre enfant. »
Outre le trafic de rue, Mohammad était aussi ramasseur de balles pour l’équipe de football de la ville de Mahshahr. Il couvrait une partie des frais de sa famille grâce à différents emplois.
Après le début de la pandémie en Iran, les citoyens ont évité d’acheter de l’eau aux vendeurs en raison de menaces pour la santé. Par conséquent, Mohammad et de nombreux vendeurs d’eau ont perdu leur ressource de revenu. Dans ce contexte, le soutien de famille de 14 ans a dû faire face à d’énormes dilemmes.
Mohammad s’est sacrifié pour sa famille
« En raison de la grande pauvreté de sa famille, Mohammad a dû abandonner ses études. Il devait couvrir les dépenses de ses vieux parents. Par conséquent, il n’a pas pu poursuivre ses études et payer simultanément les dépenses nécessaires », a déclaré son ami.
Mohammad vivait dans un quartier pauvre de l’ancien district de Mahshahr. De nombreux joueurs de football qui avaient connu Mohammad de près l’admiraient pour les efforts qu’il faisait pour subvenir aux besoins de sa famille malgré toutes les difficultés.
« Mohammad avait exhorté les athlètes à lui payer 50 000 rials (0,17 €) pour acheter un stylo et un livre à plusieurs reprises avant d’abandonner ses études », a déclaré un joueur de football.
Avec le suicide déchirant de Mohammad, le nombre de suicides d’enfants et d’adolescents dans les villes de Dezful, Mahshahr et Kermanshah a atteint six cas au cours des dernières semaines. Notamment, le suicide d’enfants représente 7% du nombre total de statistiques sur le suicide en Iran.
Récemment, la population a dissuadé une jeune femme de se suicider dans le quartier de Robat Karim à Téhéran. Cette femme avait l’intention de mettre fin à ses jours en sautant d’un pont. Cependant, un passager l’a arrêtée au dernier moment.
Le nombre de suicides ne fait que croître en Iran
Compte tenu de la pauvreté endémique et des conditions de vie difficiles des familles, les cas de suicide en Iran ont augmenté de façon spectaculaire ces dernières années. Selon le quotidien officiel, Arman, 90 % des familles iraniennes sont confrontées à des dilemmes économiques intolérables.
D’autre part, alors que le seuil de pauvreté a atteint 100 millions de rials [334 €] par mois, de nombreux travailleurs et employés gagnent environ 83 euros et même moins. Le régime rejette la responsabilité sur la pression étrangère. E, même temps, il accorde généreusement des avoirs nationaux à des groupes extrémistes au Moyen-Orient. Ou bien, il finance des projets nucléaires et de missiles balistiques.
Source : INU