CSDHI – A l’approche du 1er Mai, diverses villes d’Iran sont le théâtre de protestations sociales. A Marvdacht, non loin de Chiraz, (sud du pays), le 19 avril, des ouvriers de la boucherie industrielle, poursuivant leur mouvement de la semaine précédente, se sont rassemblés devant l’Office du Travail de la ville pour demander leurs indemnités et leur retour au travail. Ce complexe boucher employait 1400 personnes avant d’être entièrement fermé.
A Kerman, (sud-est ) les 18 et 19 avril, des salariés de l’usine de sucre Pardisse ont protesté contre leur licenciement devant l’usine et le gouvernorat de la ville, demandant leur réintégration. De très nombreux employés de cette usine qui produisait jusqu’à 120 tonnes de sucre par jour, sont aujourd’hui au chômage. Ils sont tout aussi nombreux à ne pas avoir été payés depuis deux ans et sont réduits à vivre dans une misère noire. Par des importations excessives de sucre de pays avec lesquels il conclut des marchandages, le régime des mollahs a anéanti la culture de la canne à sucre et l’industrie sucrière nationale.
A Ahwaz, (sud-ouest), le 19 avril, les salariés de l’usine de tuyaux ont débrayé pour protester contre leur licenciement. Le 11 avril, les salariés et les conducteurs de bus du terminal Zagros de cette ville, se sont mis en grève pour obtenir plusieurs mois de salaires impayés. Cette action, qui a reçu le soutien des usagers et de la population locale, a été durement réprimée par les forces de sécurité.
A Sanandaj, (nord-ouest) du 12 au 15 avril, de nombreux marchands ambulants ont protesté contre les mesures répressives dont ils sont victimes, comme la confiscation de leurs marchandises. Ils se sont rendus au conseil municipal de la ville pour exiger qu’il se penche sur leurs problèmes.
A Qom, (centre), le 12 avril, plus d’une cinquantaine de salariés, avec 20 ans d’ancienneté, de l’usine de porcelaine Chini Hamid qui a fermé, ont protesté devant l’Office du Travail de la province pour réclamer leurs salaires et primes impayés. Après la fermeture de cette usine, 300 ouvriers avaient été privés de tous leurs droits sociaux et n’avaient pu récupérer leurs salaires.
Abadan (sud-ouest), le même jour, plus d’une cinquantaine d’employés municipaux du secteur 2 se sont mis en grève pour exiger leurs trois mois de salaires et de primes impayés.
Il faut encore signaler les protestations des salariés et des représentants de 23 entreprises de déménagements et de transports de Chalamcheh près de la ville de Khorramchahr (sud-ouest) le 14 avril, et le rassemblement de protestation des commerçants de la ville de Chahroud, et des agriculteurs de Sar-Pol-Zahab (ouest) le 17 avril, sont aussi à mettre au nombre du mécontentement social.
De leurs côtés, les jeunes de Téhéran, en soutien aux travailleurs les plus démunis ont rempli de slogans – « 1er Mai – Mort à Khamenei » et « les ouvriers sont debout et détestent Khamenei » – les murs du quartier de Hachem Abad, du Parc Goltchine, de l’autoroute Afsarieh et les autobus de la ligne Hachem Abad –Toupkhaneh- Sa’adi, pour appeler à davantage de protestations.
Source: ncr-iran.org