CSDHI – La vie des prisonniers de la prison centrale de Karaj est de plus en plus en danger avec le début d’une quatrième vague de la pandémie COVID-19 en Iran.
Prison surpeuplée et insalubre à Karaj
Des informations provenant de l’intérieur de la prison surpeuplée et insalubre indiquent que les autorités n’effectuent pas de tests, de traitements et de soins aux prisonniers malades. Les autorités n’ont pas pris de mesures adéquates pour prévenir les infections.
L’indifférence médicale et le manque d’installations appropriées pour les prisonniers souffrant de la COVID, les mauvaises conditions sanitaires et la surpopulation dans des espaces restreints, ont exacerbé les craintes d’une épidémie de la COVID-19 dans la prison.
Dans l’un des quartiers de la prison, au moins 600 prisonniers sont entassés, sans pouvoir maintenir une distance de sécurité.
Les autorités carcérales n’isolent pas les prisonniers atteints par la COVID-19
Les autorités carcérales ne les contrôlent que pour les fièvres. Elles n’isolent pas les prisonniers malades, faute de tests. Pourtant, ils présentent les symptômes du coronavirus.
Ainsi, de nombreux prisonniers qui ont peut-être contracté la COVID-19 se trouvent dans le même service que d’autres.
Selon une source informée, le nombre de nouveaux détenus augmente dans la prison.
Un certain nombre de prisonniers de la prison centrale de Karaj ont été récemment transférés à la prison de Ghezel Hesar. Malgré cela, la population de la prison augmente avec l’arrivée de nouveaux prisonniers.
Selon cette source, il n’y a pas de médicaments ou d’équipement dans le centre médical de la prison pour traiter la maladie et soigner les prisonniers malades.
La même source a déclaré à Iran HRM que le centre médical de la prison ne dispose même pas d’un appareil à oxygène pour secourir les patients.
De précédentes informations indiquaient la propagation du virus dans le hall 1 de la prison. C’est un lieu de quarantaine et un endroit pour les prisonniers nouvellement arrivés.
Les agents ont emmené à l’hôpital des dizaines de prisonniers atteints de la Covid-19 aigu.
Le régime est indifférent au sort des prisonniers
Amnesty International a révélé en juillet 2020 que le régime iranien a ignoré les demandes répétées des responsables de l’administration pénitentiaire. En effet, ils réclamaient des ressources pour contrôler la propagation de la COVID-19 dans le système pénitentiaire du pays.
« Plusieurs facteurs font des prisons iraniennes un terrain idéal pour la COVID-19, comme la surpopulation, la mauvaise ventilation. Mais pas seulement. Il y a aussi l’absence d’installations sanitaires et d’équipements médicaux de base, ainsi que la négligence délibérée des problèmes de santé des prisonniers,
« Les autorités iraniennes doivent cesser de nier la crise sanitaire qui sévit dans les prisons du pays et prendre de toute urgence des mesures pour protéger la santé et la vie des détenus », a déclaré Amnesty International.
Source : Iran HRM