CSDHI – Le 27 avril 1981, de courageuses mères iraniennes ont risqué leur vie pour dénoncer les crimes des pasdarans en réprimant la dissidence. Ils ont organisé un rassemblement pacifique pour protester contre les attaques et les assassinats des partisans de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI/MEK) par les pasdarans et d’autres milices qui travaillaient sur les ordres du fondateur du régime Ruhollah Khomeiny. Les pasdarans ont tué au moins 8 partisans du MEK, à la mi-avril.
Plus de 200 000 personnes de tous horizons ont participé à la manifestation de l’Association des mères. Celle-ci a été bien plus importante que ce à quoi on s’attendait. En effet, la manifestation était presque spontanée, organisée par des femmes qui ont simplement dit à leurs amis et à leurs parents ce qu’elles allaient faire.
Attaques contre des manifestants pacifiques
Mais les mollahs ont refusé de laisser le rassemblement se poursuivre en paix. Ils ont ordonné aux pasdarans de réprimer violemment la manifestation. Les pasdarans ont attaqué les mères et tous ceux qui étaient venus les soutenir. Ils ont tué deux partisans du MEK et blessé des dizaines d’autres.
Ils ont aspergé plusieurs femmes âgées de gaz lacrymogène. Cela a failli les tuer jusqu’à ce que des habitants les emmènent dans leur maison pour les soigner. L’une de ces femmes, Abrishamchi (Farahanchi), souffrait beaucoup. Elle a exhorté les autres à « la laisser mourir » pour que le monde « sache quel criminel est Khomeini ». Une autre femme a refusé de partir après que les pasdarans aient blessé son jeune enfant.
Pourtant, les pasdarans n’ont pas pu arrêter la marche de protestation. Les femmes voulaient dénoncer leurs crimes. Elles ne se souciaient guère de vivre ou de mourir. Par la suite, l’IRGC a arrêté et exécuté de nombreuses mères qui ont participé à cette manifestation.
Le directeur de l’Association des mères a déclaré : « Le 27 avril 1981, toutes les mères ont quitté la maison tôt. Elles se sont rassemblées dans la maison de la Mère des martyrs de Rezaii. Elles ont écrit leurs dernières volontés. Je me souviens de la mère héroïne, Massoumeh Shademani (Mère Kabiri), qui disait : « J’aimerais être parmi celles qui doivent donner leur vie pour la liberté. »
Rendons hommage à ces femmes inspirantes et étonnantes qui ont tenu tête au régime clérical en nous souvenant de leurs noms :
Mère Bozorganfard
Mère Kabiri
Mère Zakeri
Mère Shayesteh
Mère Hashemzadeh
Mère Chagousaz
Mère Fakhri Hajdaii
Mère Habibeh Zolfaghari
Mère Karbasi (Za’erian Moghaddam)
Mère Meimanat (Akhtar Mowlavi)
Mère Aliyeh Bazargan
Mère Iran Bazargan
Mère Massih (Roghieh Massih)
Mère Bozorganfard (Arasteh Qolivand)
Mère Shafaii (Effat Khalifeh Soltan)
Mère Rezvan (Rezvan Rafipour)
Mère Sharifi (Malektaj Hakimi)
Mère Kolsum Islami
Source : INU