CSDHI – Les politiques de transfert d’eau du gouvernement iranien ont provoqué une sécheresse des nappes phréatiques. C’est la désertification qui attend de faire chanceler l’Iran.Elles ont fait tomber le pays dans l’abîme de nouvelles tensions hydriques. Et dans le contexte actuel de l’économie dysfonctionnelle et corrompue et des difficultés financières, il y a peu de chance que cela s’arrange.
Une désertification intensifiée par les politiques irresponsables d’un régime corrompu
L’intensification de la sécheresse dans le pays coïncide avec la consolidation des politiques de transfert d’eau des chefs des quatre derniers gouvernements. Par conséquent, cela a conduit à la désertification de nombreuses parties du sol du pays.
Carte de la désertification : l’Iran est l’une des régions les plus touchées au monde, avec une vulnérabilité « très élevée ».
Environ 60 % des terres iraniennes sont exposées au désert. C’est ce qu’a annoncé l’Organisation iranienne des forêts, des parcours et des bassins versants du ministère de l’agriculture. La progression de la désertification des sols iraniens intervient dans une situation où le désert par habitant en Iran est plus de deux fois supérieur à la moyenne mondiale.
L’intensification d’une désertification et d’une sécheresse constante, due au développement de la construction de barrages et aux plans erronés de transfert de l’eau, à la construction non gérée d’industries, à l’accent mis sur une agriculture sans principes et à forte consommation, a accéléré le processus de désertification en Iran.
Les déserts iraniens sont dans une situation alarmante
Ce qui a conduit les déserts iraniens à une situation alarmante n’est pas le changement climatique. Ce n’est pas non plus la situation géographique. Mais c’est bel et bien la gestion inefficace et la négligence du régime des ressources d’eau naturelle disponibles.
Les crises naturelles et environnementales ne sont pas dans l’intérêt des mollahs. Aucun des hommes d’État n’est tenu pour responsable de la non-réalisation des objectifs prévus dans les plans de développement.
Mais la réalité montre autre chose. Le fait est que la désertification n’a pas pour seule conséquence, la sécheresse des terres et des aqueducs. Aujourd’hui, il faut aussi y ajouter la baisse de la fertilité des sols et l’augmentation des migrations.
L’Iran consomme 85% de ses ressources en eau douce
La migration de nombreuses zones rurales et urbaines a intensifié la désertification. Elle l’a rendue encore plus horrible. Mais ce ne sont pas les seules dimensions de la désertification en Iran.
Les ressources en eau souterraine de l’Iran s’épuisent. L’Iran consomme plus de 85 % de ses ressources en eau douce chaque année. Pourtant, les statistiques mondiales montrent que plus de 60 % de la consommation d’eau est un signe de crise et de stress hydrique.
D’autre part, la pollution atmosphérique augmente et la biodiversité en Iran a subi une destruction sans précédent. Les statistiques publiées par le Global Carbon Project montrent que l’Iran est le septième plus grand pollueur atmosphérique au monde. Il émet annuellement 648 millions de tonnes de dioxyde de carbone.
Le changement climatique en Iran, ainsi que la sécheresse non gérée, exacerbent la tendance à l’inefficacité territoriale. Cette situation se traduit par la destruction de 18 millions de chênes dans l’ouest du pays, qui se sont lentement desséchés.
18 provinces touchées par la désertification
Environ 20 % des terres du pays sont situées sur la bande désertique. D’ailleurs, les médias officiels les qualifient de séisme silencieux. Actuellement, la désertification touche 18 provinces et 97 villes d’Iran. Ces chiffres augmentent chaque année.
Mehdi Ghomshi, professeur d’université et directeur de l’Institut de recherche des sciences de l’eau de l’Université Shahid Chamran, a déclaré dans une interview accordée à Gostaresh News : « La nation iranienne a longtemps lutté contre le démon de la sécheresse, à cause de la position particulière du plateau iranien. »
À propos de la négligence du gouvernement, il a déclaré : « L’Iran est confronté à la sécheresse depuis des milliers d’années. Et pourtant, il n’y a pas de gestion appropriée des ressources en eau. La sécheresse touche toujours notre pays. En raison de la faible efficacité de l’agriculture iranienne en matière de gestion des ressources en eau, nous connaîtrons bientôt une crise de l’approvisionnement alimentaire. »
À propos des résultats dévastateurs de cette situation, il a ajouté : « Il existe des solutions pour surmonter la sécheresse actuelle et utilisées pour sortir le pays de cette crise. Sinon, nous serons confrontés à une crise de migration croissante, de chômage, de marginalisation et de manque de sécurité alimentaire. En fait, nous devrions considérer la sécheresse comme la mère et la cause de tous les maux sociaux et économiques. » (Site Web officiel Gostaresh News, 2 mai 2021)
Source : INU