CSDHI – Le Comité des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a publié un rapport sur l’augmentation des niveaux de protestation des femmes iraniennes au cours du mois de mai. Un accent particulier est mis sur l’encouragement des autres à boycotter la prochaine farce électorale du mois de juin.
Les femmes au centre de tous les combats pour libérer l’Iran des mollahs
Le document indique que les femmes de toutes les classes sociales et de tous les secteurs d’emploi sont descendues dans la rue. Dans la plupart des villes et des villages, elles ont protesté contre les pannes d’électricité, les pénuries d’eau, les démolitions de maisons, le non-paiement des salaires et un grand nombre d’autres problèmes. Les problèmes auxquels ces femmes sont confrontées ont accru les protestations. Et il est à noter un nombre croissant de personnes qui veulent boycotter l’élection présidentielle.
Les femmes iraniennes ont manifesté au moins 127 fois en mai. Les enseignantes ont manifesté 29 fois. Elles veulent être officiellement employées avec les avantages qui en découlent. Les étudiantes ont manifesté 42 fois. Elles demandent de ne pas passer leurs examens en présentiel pendant la pandémie. Et beaucoup plus encore, le personnel hospitalier est descendu dans la rue en raison du non-paiement des salaires.
Des résistantes qui appellent le peuple à se lever contre le régime
Des femmes courageuses ont également pris part aux activités des unités de résistance pour encourager les gens à boycotter les pseudo-élections. Elles ont collé des affiches, distribué des prospectus. Elles ont écrit des graffitis, avec des slogans tels que « Le boycott des élections est un devoir patriotique. » Et, « Mon vote renverse le régime. » Elles ont même réalisé des vidéos qui sont publiées sur les médias sociaux. Notamment, les mères des martyrs de novembre 2019 ont déclaré : « Nous voulons le renversement de ce régime. Nous votons pour le renversement du régime. »
Ceux qui voteront sont tout aussi coupables que les mollahs
Une femme a déclaré : « Ceux qui votent à cette élection sont tout aussi coupables que les responsables du régime qui ont ordonné le meurtre de nos enfants. Nous ne pardonnerons jamais. Toute personne qui dépose un bulletin de vote et participe à cette élection commet un crime et une trahison. »
Par ailleurs, les mères des victimes du massacre de 1988 se sont rassemblées au cimetière de Khavaran à Téhéran le 13 mai. Elles ont condamné les autorités qui ont détruit les fosses communes contenant les restes des martyrs. Au cours de leur manifestation, elles ont brandi des pancartes et scandé des slogans contre le régime, en particulier contre le chef du pouvoir judiciaire et candidat à la présidence Ebrahim Raïssi.
Ebrahim Raïssi faisait partie du tristement célèbre Comité de la mort de Téhéran lors du massacre de 1988. Il est responsable de l’envoi à la mort de milliers de prisonniers politiques. D’ailleurs, cela lui a valu d’être placé sur la liste noire des États-Unis pour violation des droits humains.
Source : Iran Focus (site anglais)