
CSDHI – Ebrahim Raïssi est presque prêt à succéder à Hassan Rouhani comme prochain président de l’Iran.
Ebrahim Raïssi est le favori d’Ali Khamenei pour la prochaine farce électorale de juin
Le Conseil des gardiens du régime a examiné la candidature de six autres candidats en vue de la mascarade électorale du 18 juin. Toutefois, Ebrahim Raisi est le favori du guide suprême Ali Khamenei. Aucun des autres candidats n’a fait l’objet d’autant d’attention. Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) et les Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK) ont indiqué que le Conseil des gardiens s’en est assuré en excluant des candidats potentiels. Citons les exemples de Mahmoud Ahmadinejad, le précédent président du régime, et Ali Larijani, l’ancien président du Parlement. Le Conseil des Gardiens les a écartés.
Précédemment, lorsque plus de la moitié des électeurs éligibles ont boycotté les scrutins de février 2020, on a eu la preuve de la viabilité d’un mouvement de changement de régime qui prenait de l’ampleur depuis le début de 2018.
C’est à l’OMPI/MEK que l’on doit le lancement de grandes manifestations dans plus de 100 villes d’Iran en faveur d’un changement de régime.
Raïssi un bourreau inconditionnel de la pendaison
Raïssi était connu depuis longtemps comme l’un des juges, adepte de la pendaison, les plus en vue du pays. Il est également un partisan convaincu de l’amputation et d’autres formes de châtiment corporel. Tout cela a servi à cimenter son héritage en tant que participant au massacre des prisonniers politiques de 1988. Celui-ci s’est produit à un moment où la dictature religieuse était particulièrement vulnérable.
Ruhollah Khomeini, le fondateur du régime, a émis une fatwa en 1988 déclarant que l’OMPI/MEK était un ennemi de Dieu. Aussi, il a appelé à l’exécution de ses membres.
En conséquence, les mollahs ont organisé des « commissions de la mort » dans les prisons iraniennes pour interroger les détenus politiques sur leurs opinions et leurs affiliations politiques, avec une attention particulière pour l’OMPI/MEK.
Les membres des commissions condamnaient à la pendaison ceux qui refusaient de répudier le groupe ou ne démontraient pas leur dévotion au régime théocratique. Les agents du régime exécutaient généralement les victimes, en groupe, avant de les transporter dans des camions réfrigérés pour les enterrer dans des fosses communes secrètes.
Responsable de la grande majorité des 30 000 meurtres
Raïssi, qui était le procureur adjoint de Téhéran au moment du massacre, a joué un rôle clé dans les opérations des commissions de la mort. On pense d’ailleurs qu’il est responsable de la grande majorité des 30 000 meurtres.
On ne l’a pas tenu pour responsable de ce crime flagrant contre l’humanité, pas davantage les autres participants. Compte tenu de son rôle potentiel en tant que prochain président du pays, cela montre que la dictature continue de récompenser les auteurs de violations des droits humains pour leur brutalité et leur intolérance à l’égard de l’opposition.
Le peuple iranien envoie un message clair sur l’illégitimité de l’establishment au pouvoir en rejetant l’ensemble du processus de vote.
Même dans des conditions normales, cela les aurait exposés à une persécution impitoyable. Cependant, la menace de violence politique a augmenté à la suite de la répression de novembre 2019. Et l’attitude impitoyable de Raisi à l’égard de l’application de la loi vient d’être récompensée par un chemin sans obstacle vers la présidence.
Le régime perd le contrôle
Un haut responsable iranien a admis le rôle joué par l’OMPI/MEK lors du soulèvement de novembre 2019.
L’énorme soutien dont bénéficie le boycott est donc un témoignage de la ténacité de la Résistance iranienne. Il est aussi un avertissement sur la responsabilité de la communauté internationale.
Les puissances occidentales doivent faire savoir très clairement qu’elles sont conscientes des crimes de Raïssi, passés et présents. Elles doivent tenir le gouvernement pour responsable de ces crimes ainsi que du soulèvement à venir.
Source : Stop au Fondamentalisme