CSDHI – Une enseignante iranienne à la retraite, Nahid Fathalian, a contracté le coronavirus dans le quartier des femmes de la célèbre prison d’Evine.
L’enseignante à la retraite Nahid Fathalian est positive au virus dans le quartier des femmes de la prison d’Evine à Téhéran.
Nahid Fathalian doit recevoir un traitement approprié, car son séjour en prison menacerait la santé des autres prisonniers.
Les autorités de la prison d’Evine n’ont pas fait subir de tests aux autres prisonniers. Elles n’ont pas séparé Nahid Fathalian des autres détenus. Par conséquent, cela leur fait courir le risque de contracter le virus.
Les services du renseignement la détiennent dans le quartier des femmes de la prison d’Evine, dans un flou juridique, depuis avril 2020.
L’Iran a connu la pire épidémie de coronavirus du Moyen-Orient.
La surpopulation chronique et les mauvaises conditions sanitaires du système pénitentiaire iranien se sont aggravées pendant la pandémie.
Les prisonniers qui se plaignent depuis longtemps des mauvaises conditions et de l’insuffisance des soins de santé affirment que le personnel n’a pas réussi à minimiser les risques de transmission du virus Covid-19. Il a ignoré leurs besoins et leurs demandes en matière de soins médicaux.
Les militants des droits civils et les avocats des droits humains ont à plusieurs reprises mis en garde le régime clérical contre les graves dangers auxquels les prisonniers sont confrontés dans le cadre de la pandémie de la COVID-19.
Malgré les déclarations officielles selon lesquelles un grand nombre de prisonniers ont été libérés par mesure de précaution, la plupart des prisonniers politiques, des dissidents et des prisonniers d’opinion sont restés derrière les barreaux pendant la pandémie.
Les services du renseignement ont arrêté Nahid Fathalian, le 14 avril 2020. Elle a subi un interrogatoire immédiatement après son arrestation.
Le 9 mai 2020, les agents carcéraux l’ont transférée dans une cellule d’isolement du centre de détention du ministère du renseignement, la section 209, bien connue dans la prison d’Evine. Ses interrogatoires ont pris fin début septembre. Par la suite, on l’a transférée dans le quartier des femmes de la prison.
La section 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran s’est réunie le 16 septembre 2020 pour examiner les charges qui pèsent sur elle. Les chefs d’accusation retenus contre Nahid Fathalian étaient les suivants : « Rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », « propagande contre l’État » et « destruction de biens publics. »
Le procureur a déclaré qu’elle avait participé aux manifestations nationales de novembre 2019. Elle aurait aussi distribué des affiches et des tracts protestant contre les conditions de vie des enseignants et des retraités.
Les forces iraniennes ont arrêté Nahid Fathalian avec 17 autres citoyens pour des charges similaires. Le chef d’accusation commun à tous ces citoyens était la « coopération avec l’une des organisations d’opposition (c’est-à-dire l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK). »
La Résistance iranienne a publié une déclaration le 5 mai 2020, publiant les noms et les photos de 20 Iraniens, dont six femmes et deux étudiants d’élite de l’Université industrielle Sharif, que les forces iraniennes ont arrêtés à Téhéran et dans d’autres villes.
Source : Iran HRM