CSDHI – Ebrahim Raïssi a démontré à chaque réunion, conférence de presse et cercle qu’il est incapable de répondre aux questions les plus élémentaires attendues de quelqu’un qui devient le chef de l’exécutif pour diriger un gouvernement. Mais aussi, il a montré qu’il n’a aucune approche pour les crises à plusieurs niveaux du pays depuis le début du gouvernement des ayatollahs.
La question de la fuite des cerveaux est l’une des crises majeures de l’Iran
La question de la fuite des cerveaux et de la migration iranienne est l’une des crises majeures que chaque nouveau président du régime tente de résoudre sans y parvenir.
Lors de sa première conférence de presse, lundi 21 juin, M. Raïssi a appelé les Iraniens vivant à l’étranger à revenir en Iran. Il les a rassurés sur leurs investissements dans le pays.
L’élément remarquable de ce récit est que cet homme qui était l’une des principales causes de la fuite du peuple iranien en raison d’années de crimes, d’exécutions et de tortures, attend maintenant leur retour et leur assure un avenir sûr et sécurisé.
Le 24 juin, le média officiel Etemad a publié un article intitulé « Pourquoi devraient-ils revenir, dites-nous M. Raïssi ? »
Voici ce que dit l’article : « Le retour du capital intellectuel, des professionnels et des citoyens ordinaires dans le pays doit réduire les tensions et les malentendus.
De nombreux responsables du pays ont promis d’ouvrir les portes. Ils ont même exigé le retour des immigrants iraniens.
Pourtant les autorités iraniennes n’ont pas facilité le retour des Iraniens partis
Dans la pratique, cependant, ce qui a empêché l’accélération ou l’arrêt de ce processus, ce fût le traitement sélectif, les menaces et les abus à l’encontre de ceux qui ont cherché à rentrer », a ajouté Etemad.
« Vous devez être familier avec ce phénomène en raison de votre longue présence dans le système judiciaire. Et vous savez que beaucoup de ceux qui avaient l’intention de rentrer chez eux, ont renoncé avant de voyager ou après être venus en Iran. Vous savez qu’en raison de l’extrémisme, ils n’ont pas eu la possibilité de travailler en Iran. Ou s’ils l’ont eue, ils ont eu des problèmes. Alors, ils préfèrent rester en dehors du pays plutôt que d’y retourner.
L’article portait sur le boycott massif des récentes élections présidentielles. Selon l’opposition iranienne, le CNRI et les Moudjahidines du peuple iranien (OMPI/MEK Iran) affirment qu’environ 10 % des électeurs éligibles ont voté lors de l’élection bidon du régime.
Boycott du simulacre des élections présidentielles
Beaucoup de ces personnes étaient obligées de voter, y compris les troupes et le personnel du gouvernement.
« Si vous voulez donner de l’espoir et soulager la communauté, nous ne devons pas nous immiscer dans la vie des gens. L’insistance à promouvoir une certaine forme de vie et à lutter avec les différentes générations et couches de la société pour qu’elles s’accommodent d’un certain type de pensée et d’idéologie n’a fait qu’engendrer le mécontentement.
La présence du peuple aux élections en est la preuve. A savoir, les millions d’absents et les millions de votes non valides », peut-on lire dans l’article.
« M. Raïssi, il est difficile de faire entrer des capitaux dans le pays. Que ce soit un investisseur iranien ou étranger. Vous avez vu que même pendant la lune de miel du JCPOA [accord nucléaire iranien de 2015], nous ne pouvions pas attirer les investisseurs étrangers parce que les sanctions économiques sévères ne le permettaient pas. Et les banques internationales ne le permettaient pas non plus. Parce que le risque d’investissement en Iran est élevé », a poursuivi Etemad.
L’exode des cerveaux a commencé peu de temps après la prise de pouvoir de Ruhollah Khomeini en 1979. Les années suivantes ont exacerbé ce phénomène et les chiffres ont augmenté. Au fil des années, de plus en plus de personnes de ce groupe ont fui le pays. Cela a fait de l’Iran l’un des principaux pays connaissant une fuite des cerveaux.
Source : Stop au Fondamentalisme