CSDHI – Dimanche, le régime des mollahs iraniens a exécuté deux frères emprisonnés. L’un d’eux était paralysé à la suite de coups reçus en prison.
Deux frères pendus par le régime iranien
Les autorités iraniennes ont exécuté Davood et Bahaoddin Ghasemzadeh pour un crime commis il y a 12 ans. Selon Amnesty International, les autorités iraniennes les ont condamnés sur des « aveux » obtenus par la force.
M. Davood souffrait d’une lésion de la moelle épinière parce qu’on l’avait battu en prison.
Les autorités carcérales ont placé les deux prisonniers en isolement, samedi.
Davood et Bahaoddin Ghasemzadeh étaient originaires de la ville de Salmas, dans la province d’Azerbaïdjan occidental, dans le nord-ouest de l’Iran.
Les forces iraniennes les ont arrêtés en 2009 pour le meurtre de deux personnes lors d’un conflit tribal.
Bahaoddin s’échappe de prison et rejoint le Kurdistan irakien
Lors de la séance du tribunal qui s’est tenue un an plus tard, Bahaoddin a accepté les accusations des deux meurtres.
Après avoir quitté le tribunal, il s’est échappé et s’est rendu au Kurdistan irakien.
Après son évasion, les forces de sécurité ont arrêté sa sœur, sa mère et son autre frère. Puis elles les ont transférés à la prison d’Oroumieh, exigeant le retour de Bahaoddin en échange de la libération de sa famille.
Davood Ghasemzadeh gravement blessé à la colonne vertébrale et à la moelle épinière
Il est rentré dans le pays un mois plus tard. Pendant cette période, Davood Ghasemzadeh a subi de graves blessures à la colonne vertébrale et à la moelle épinière en raison des violents coups reçus en prison.
Davood Ghasemzadeh avait déjà contracté une infection de la jambe. En effet, il avait une blessure à la moelle épinière et de mauvaises conditions de détention.
Il a entamé une grève de la faim en octobre 2020. Il protestait contre les mauvaises conditions de détention, le traitement en détention et le refus d’accès à des soins médicaux adéquats pour sa blessure à la moelle épinière qui a paralysé une de ses jambes.
Les frères demandent l’exécution de leur peine
Les frères ont écrit une lettre au directeur de la prison pour demander l’exécution de leur condamnation à mort après 12 ans d’emprisonnement.
Le régime clérical cherche à empêcher l’escalade des protestations populaires par ces exécutions, de nombreuses arrestations arbitraires et d’autres mesures répressives.
Iran HRM appelle une fois de plus le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, le Conseil des droits humains des Nations Unies et les autres institutions de défense des droits de l’homme à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie des prisonniers iraniens condamnés à mort. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit examiner le dossier des violations des droits humains par le régime iranien. Il faut traduire en justice les dirigeants et responsables du régime clérical iranien pour crimes contre l’humanité pendant quatre décennies.
Source : Iran HRM