CSDHI – Selon les informations recueillies par les sources affiliées à la Résistance iranienne en juillet, il y a eu au moins 3 719 manifestations enregistrées. C’est presque cinq fois plus que le nombre de protestations en juin. On en avait enregistré 765.
La plupart des protestations de juillet étaient liées aux manifestations pour l’eau dans le Khouzistan, qui ont débuté le 15 juillet. Les protestations liées à l’eau ont représenté 197 manifestations dans 73 villes. Les travailleurs de l’industrie pétrolière ont organisé 3 226 manifestations dans 44 villes. Les autres secteurs ont organisé 296 protestations dans 44 villes.
Manifestations pour l’eau dans le Khouzistan
Les manifestations nocturnes pour l’eau du Khouzistan ont débuté le 15 juillet. Elles se sont poursuivies pendant deux semaines dans tout le pays. On a enregistré 197 protestations dans 73 villes et 21 provinces. Les forces de sécurité ont eu recours à la force meurtrière. Elles ont utilisé des balles réelles, des fusils à plomb et des gaz lacrymogènes pour écraser les manifestants. Des informations indiquent également que le régime a interrompu la connexion Internet des téléphones portables dans le Khouzistan.
Les autorités ont arrêté de nombreuses personnes au cours des deux dernières semaines pendant les manifestations ou plus tard lors de raids nocturnes. On les a transférés dans des lieux inconnus. Le nombre de détenus s’élève à au moins 1 000, selon des informations non confirmées. Les forces de sécurité ont tué 13 manifestants dont on a vérifié l’identité.
Grève des travailleurs du pétrole
Les travailleurs des raffineries, des industries pétrochimiques, des centrales électriques et des installations liées à l’industrie pétrolière se sont mis en grève le 20 juin. La campagne fut baptisée « campagne 1400 », en référence à l’année civile iranienne. Les travailleurs du pétrole ont réclamé des salaires plus élevés, des retards de salaires et 10 jours de congé pour 20 jours de travail.
En juillet, leurs protestations ont donné lieu à 3 326 grèves dans 44 villes de 17 provinces.
Travailleurs
Les travailleurs ont organisé 94 rassemblements de protestation dans 35 villes en juillet. Leurs griefs économiques comprenaient, entre autres, des mois de retard dans le versement des salaires, la fermeture d’usines, des licenciements, la diminution de leurs salaires, l’absence de plans pour leur vaccination à la COVID-19 et des conditions de travail insalubres.
Les travailleurs protestataires comprenaient des employés municipaux, des cheminots, des travailleurs de la pétrochimie, des mineurs, etc.
Retraités
Les retraités ont organisé 21 manifestations dans 10 villes en juillet. Ils ont exigé une augmentation des pensions. Elles sont actuellement inférieures au seuil de pauvreté.
Agriculteurs
Les agriculteurs ont organisé 17 manifestations dans sept villes en juillet. Ils ont protesté contre le manque d’eau, l’interdiction de planter certaines cultures, le fait de ne pas recevoir de compensation financière pour la sécheresse, les coupures de courant constantes et d’autres problèmes économiques. Les agriculteurs d’Isfahan, dans le centre de l’Iran, ont protesté contre l’utilisation de la rivière Zayanderud par les industries affiliées aux pasdarans et au régime.
Éleveurs de bétail
Les éleveurs de bétail ont organisé 14 rassemblements de protestation dans 11 villes en juillet. Ils ont protesté contre les pénuries d’eau, le faible prix de leurs produits et les prix élevés des aliments pour animaux, la négligence du régime face à leurs problèmes, entre autres griefs économiques.
Enseignants
Les enseignants ont organisé cinq manifestations dans deux villes en juillet. Ils ont protesté contre leur statut d’employé. Ils ont exigé des emplois officiels.
Autres secteurs et prisonniers
Les autres secteurs ont organisé 128 rassemblements de protestation dans 78 villes en juillet. Ils ont notamment protesté contre les coupures de courant, les pénuries d’eau et d’autres problèmes économiques.
Les membres des familles des manifestants tués se sont rassemblés pour demander justice pour leurs enfants tués à Téhéran. Les habitants de Baneh, dans le nord-ouest de l’Iran, ont protesté contre le meurtre de porteurs transfrontaliers ou koulbars par les forces de sécurité du régime.
Des prisonniers ont mené deux grèves de la faim en juillet.
Source : Iran News Wire