CSDHI – La 104e branche d’un tribunal pénal de l’ouest de l’Iran a condamné un militant des médias à la prison et au fouet pour avoir « diffamé » des responsables locaux.
Selon le groupe de défense des droits de l’homme Hegaw, le tribunal de Sanandaj a condamné Morteza Haghbayan à deux ans et six mois de prison, 90 coups de fouet et une amende de 10 millions de tomanes (environ 331 €) pour « diffamation des autorités de la province du Kurdistan et publié des documents gouvernementaux ».
La justice iranienne a jugé Haghbayan le 16 novembre 2020. Puis, on l’a officiellement informé de sa sentence le 3 août.
Les forces de sécurité de Sanandaj l’ont arrêté le 26 août de l’année dernière. Puis les autorités l’ont temporairement libéré moyennant une caution de 260 millions de tomanes, soit environ 8504 €, 67 jours plus tard. Haghbayan était en isolement dans le service du renseignement pendant ses 67 jours d’incarcération.
Les SSF l’avaient arrêté à cause de sa participation à la chaîne Telegram « Aamak ». C’est cette dernière qui a révélé la corruption de responsables du Kurdistan. Les autorités iraniennes ont depuis supprimé tous les messages de la chaîne. Il ne reste qu’un avis de la cyberpolice du régime.
Selon cet avis, la chaîne a « perturbé l’opinion publique, la sécurité sociale et l’ordre public » et elle est « illégale ». L’avis précise également que la justice a poursuivi les militants de la chaîne.
Haghbayan a également été condamné à trois mois de prison avec sursis l’hiver dernier pour « diffusion de propagande contre l’État ».
Source : Iran News Wire
