CSDHI – Chaque année, la communauté internationale célèbre le 12 août comme la Journée internationale de la jeunesse. Elle attire l’attention sur les questions culturelles et juridiques liées à la jeunesse. Cette JIJ est la 21e année consécutive de cette journée de sensibilisation, désignée par les Nations unies en 2000 pour la première fois. https://youtu.be/yHpAmUbv9n0
La Journée internationale de la jeunesse en Iran
« Les jeunes sont en première ligne de la lutte pour construire un avenir meilleur pour tous », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Il a ainsi salué le rôle de la jeunesse. « J’exhorte tout le monde à garantir aux jeunes un siège à la table alors que nous construisons un monde basé sur un développement inclusif, équitable et durable pour tous. »
Compte tenu des développements et des événements internationaux, l’ONU choisit un slogan spécifique pour la journée. Par exemple, le slogan de l’JIJ pour 2014 et 2015 était respectivement « Les jeunes et la santé mentale » et « Les jeunes et l’engagement civique ». Toutefois, en 2016, l’ONU a introduit un programme de longue date, intitulé « La route vers 2030 : éradiquer la pauvreté et parvenir à une consommation et une production durables ».
Le thème de l’JIJ de 2021 est « Transformer les systèmes alimentaires : L’innovation des jeunes pour la santé humaine et planétaire ». Pour réaliser ces thèmes, l’ONU et les organisations à but non lucratif organisent un certain nombre d’événements, notamment des concerts, des ateliers, des manifestations culturelles et des réunions, dans le monde entier, incitant les jeunes et les États à s’orienter vers ces principes.
La situation des jeunes en Iran
En d’autres termes, le monde civilisé souligne l’impératif de la santé mentale et de l’engagement civique des jeunes, et promeut « l’éradication de la pauvreté », « la construction de la paix et d’espaces sûrs », « la prévention des conflits », « le soutien à l’inclusion et à la justice sociale » et « la transformation de l’éducation » pour rendre l’éducation inclusive et accessible à tous les jeunes.
Cependant, les autorités iraniennes mènent le pays dans l’autre sens. En effet, elles imposent chaque année de nouvelles mesures restrictives et tentent de décevoir la jeune génération quant à un avenir meilleur. Elles répondent à toute objection sociale et économique par la violence.
Ces dernières années, les autorités ont arrêté arbitrairement et assassiné des milliers de jeunes qui participaient à des manifestations pacifiques contre le funeste statu quo. Depuis 2017, le gouvernement iranien a tué au moins 1 700 manifestants. Pour la plupart, il s’agissait de citoyens jeunes et d’adolescents, au sein de manifestations pacifiques.
Pendant ce temps, la corruption systématique a abandonné des millions de jeunes diplômés au chômage ; Elle les a poussés à organiser des protestations constantes pour une occupation. D’autre part, la pauvreté et les échecs économiques entraînent l’abandon de millions d’étudiants chaque année, ce qui aura des conséquences inimaginables à l’avenir.
Dans la province du Khouzistan, au sud-ouest du pays, le chômage et la pauvreté ont poussé les jeunes à se battre pour des occupations à très faible revenu. Pourtant, cette région se trouve sur une mer de pétrole et de gaz. Il en va de même dans les provinces du sud de l’Iran, où la discrimination systématique a privé les citoyens des services fondamentaux, sans parler des emplois.
En outre, des accords déloyaux avec des pays étrangers ont détruit les ressources naturelles. Ou bien ils les ont mises aux enchères. Les agriculteurs ont dû quitter leurs terres productives en raison de graves pénuries d’eau. Les éleveurs envoient leurs vaches laitières et gestantes à l’abattoir en raison du prix élevé du fourrage et des frais de conservation.
Dans ces circonstances, de nombreux jeunes des provinces transfrontalières (Kurdistan, à l’ouest de l’Iran, et le Sistan et Baloutchistan, au sud-est du pays) ont dû accepter des carrières difficiles et risquées. Par exemple, ils transportent de lourdes cargaisons dans les montagnes de l’ouest ou de carburant dans les déserts du sud-est, pour joindre les deux bouts.
Par conséquent, les autorités iraniennes ont abandonné des millions de jeunes au chômage, à la pauvreté et à la misère. Mais, en plus, elles ont également répondu à toute protestation légitime par la force meurtrière. Le gouvernement a même prévu de couper la jeune génération iranienne de l’extérieur. Pour cela, il censure et adopte des mesures restrictives sur les plateformes de médias sociaux.
Ces comportements oppressifs ont déçu une grande partie de la jeunesse. D’ailleurs, le pays possède un record mondial de suicide chez les jeunes et les mineurs. D’autre part, les jeunes sont la force motrice de toute protestation sociale et de toute activité anti-établissement. Aujourd’hui, de nombreux jeunes pensent que leur pays a besoin de changements fondamentaux dans les aspects sociaux et politiques. Dans ce contexte, ils rejoignent l’opposition pour déclarer leur réel désir de liberté, de justice et de vie décente.
Source : INU
