CSDHI – Morteza Abdol-Hosseini étudiait à l’université.
Il avait 29 ans lorsque le régime l’a pendu à la prison d’Evine le 3 août 1988.
Morteza purgeait sa peine de 15 ans de prison. Cependant, les agents des mollahs l’ont pendu avec son frère, Ali-Akbar Abdol-Hosseini, lors du massacre des prisonniers politiques en 1988.
Leur père avait fait de gros efforts pour obtenir la libération des deux frères. Au lieu de cela, les agents du régime lui ont appris la nouvelle de l’exécution de ses enfants. Puis, ils lui ont demandé de payer les balles utilisées pour les coups de grâce.
Le père endeuillé a déclaré : « Je les voulais vivants. Dois-je vous payer de l’argent pour acheter d’autres balles et percer la poitrine d’autres jeunes gens ? ».
En réaction à ces propos, les autorités pénitentiaires ont refusé de lui communiquer les adresses des tombes de ses enfants.
Trois décennies après ce crime, la famille ne connaît toujours pas le lieu de leur sépulture.
Massacre de prisonniers politiques en Iran en 1988
Un crime contre l’humanité
Les faits
En 1988, le régime iranien a massacré 30 000 prisonniers politiques.
Les exécutions ont eu lieu sur la base d’une fatwa du Guide suprême Khomeini.
Des commissions de trois membres, connues sous le nom de « commissions de la mort », étaient créées en Iran. Elles prononçaient les exécutions de prisonniers politiques qui refusaient d’abandonner leurs convictions.
Les mollahs ont enterré les victimes dans des fosses communes secrètes.
Les auteurs de ces actes continuent de bénéficier de l’impunité.
Depuis 2016, les noms de près de 100 membres de « commissions de la mort » sont connus. Nombre d’entre eux occupent encore des postes à responsabilité au sein du système judiciaire ou du gouvernement iranien.
Les Nations unies et la communauté internationale doivent reconnaître le massacre de 1988 en Iran comme un génocide et un crime contre l’humanité.
Le Conseil de sécurité des Nations unies doit prendre des mesures immédiates pour organiser le procès international des dirigeants du régime, en particulier Khamenei, Raïssi et le chef du pouvoir judiciaire Ejeii, pour génocide et crimes contre l’humanité.
Source : Iran HRM