CSDHI – Il y a deux semaines, le parlement du régime iranien a approuvé les candidats d’Ebrahim Raïssi à des postes de ministres dans son administration. Des voleurs et des terroristes composent l’ensemble du cabinet. Mais le ministre de l’intérieur Ahmad Vahidi est la nomination la plus douteuse, étant donné qu’il est recherché par Interpol pour son implication dans le terrorisme.
Ahmad Vahidi est né en juin 1958. Son nom de naissance est Ahmad Shah Cheraghi. Il a été l’un des principaux commandants des Gardiens de la révolution (pasdarans) pendant une grande partie de sa carrière. En 1988, lorsque le régime a formé la Force Qods des pasdarans, Vahidi en est devenu le premier commandant.
Le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) est composé de quatre forces. La Force Qods est la plus importante. Elle opère généralement en dehors de l’Iran, mais en temps de crise, c’est à elle que l’on fait appel pour réprimer les soulèvements.
Les autres forces des pasdarans comprennent les forces terrestres, commandées par le général de brigade Mohammad Pakpour, l’armée de l’air, sous le commandement du général de brigade Amir Ali Hajizadeh, et la marine, dirigée par le général de brigade Alireza Tangsiri.
Ce n’est pas la première fois que M. Vahidi occupe un poste ministériel. Il était auparavant ministre de la défense sous l’administration de Mahmoud Ahmadinejad. Dans les années 1980, il était l’un des responsables qui ont contribué à la création de l’unité du renseignement des pasdarans.
En 1981, lorsque M. Rezaei est devenu le commandant des pasdarans, M. Vahidi est devenu son adjoint en charge de l’unité du renseignement des pasdarans. M. Vahidi s’est particulièrement attaché à organiser les activités terroristes du régime à l’étranger et à soutenir les groupes mandataires des mollahs.
Mohsen Rezaei a déclaré un jour que l’objectif de la Force Qods était de former une « armée internationale islamique ». Depuis sa création, la Force Qods a joué un rôle clé dans les assassinats politiques à l’étranger. M. Vahidi a supervisé nombre de ces actes terroristes jusqu’en 1997.
L’un de ces attentats a eu lieu en Argentine en 1994. Le 18 juillet de cette année-là, un énorme camion piégé a explosé devant un centre juif de Buenos Aires, tuant 85 personnes et en blessant plus de 200. Un mois plus tard, la Résistance iranienne a révélé que les pasdarans étaient derrière l’attentat et que d’autres agences du régime étaient également impliquées.
En 2006, les procureurs du gouvernement fédéral argentin ont officiellement engagé des poursuites contre les auteurs de cet attentat, dont Ahmad Vahidi. Le procureur argentin Alberto Nisman, qui enquêtait sur l’attentat de l’AMIA, a souligné que M. Vahidi était impliqué dans la planification et la réalisation de l’opération. Nisman a été assassiné à son domicile avant de se rendre au tribunal.
Après la nomination d’Ebrahim Raïssi à la présidence du régime, Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré que « le fait qu’Ebrahim Raïssi ait accédé à la présidence au lieu de faire l’objet d’une enquête pour les crimes contre l’humanité que sont le meurtre, les disparitions forcées et la torture, est un sinistre rappel que l’impunité règne en maître en Iran. »
Source : Iran Focus