CSDHI – Alors que la famille de Navid Afkari, le champion de lutte iranien, se préparait à honorer sa mémoire à l’occasion du premier anniversaire de son exécution, le 12 septembre, le régime iranien les a frappés.

Arrestation de membres de la famille de Navid Afkari

Les forces de sécurité du régime ont arrêté Elham et Saïd, deux des frères et sœurs de Navid. Ils se rendaient alors sur sa tombe dans son village natal de Sangar, dans la province de Fars. Elles les ont battus. Puis, elles les ont arrêtés et emmenés Saïd.

Dans les jours qui ont précédé cet incident, Saïd a publié sur son compte Twitter un message indiquant que les forces de sécurité du régime avaient dû faire pression sur la famille de Navid Afkari et ses amis pour les empêcher d’organiser un événement commémoratif. Dans un message direct au régime, il a déclaré : « Nous endurons votre oppression sauvage depuis trois ans et, alors que nous sommes encore en deuil, nous nous dresserons contre vous. »

Tué par le régime pour avoir participé aux manifestations de 2018

Le soi-disant crime de Navid était d’avoir fait partie des manifestations anti-régime dans la province de Fars en 2018. Malgré les nombreux appels lancés dans le monde entier par des fédérations sportives et des organisations de défense des droits humains pour révoquer sa condamnation à mort, les agents du régime l’ont exécuté le 12 septembre 2020.

Avant son exécution, le régime lui a fait subir de graves tortures. Les forces iraniennes l’ont forcé à avouer des crimes qu’il n’a pas commis, ce qui est enregistré puis diffusé à la télévision officielle pour le vilipender.

Les frères de Navid arrêtés à leur tour

Habib et Vahid Afkari ont été arrêtés en même temps que leur frère Navid pour leur participation aux mêmes manifestations. Mais ils ont échappé à l’exécution. Au lieu de cela, les autorités les ont incarcérés à la prison Adel Abad de Chiraz. Ils se trouvent en isolement depuis l’exécution de leur frère l’année dernière.

Behiyeh Namjoo, la mère au cœur brisé des frères Afkari, a fait une déclaration à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Navid pour se souvenir de lui et pour informer le monde entier du sort de ses frères. Elle a déclaré que les autorités ont informé Habib qu’il serait libéré de prison à la seule condition qu’il dénonce son frère.

Maryam Radjavi est la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Cette dernière a appelé le Secrétaire général des Nations unies et la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme à condamner le régime pour la persécution de la famille Afkari.

Se souvenir de Navid et célébrer sa vie

Elle a également appelé le peuple iranien à se souvenir de Navid et à célébrer sa vie. Se souvenir de ce qu’il a fait dans plusieurs villes d’Iran lundi, malgré les mesures de sécurité strictes du régime. De nombreux comptes de médias sociaux ont montré des vidéos et des images de citoyens iraniens commémorant la vie du champion de lutte.

Le régime a eu recours à la propagande pour donner l’impression que Navid Afkari était un criminel. Mais le peuple iranien continue de le célébrer comme un combattant de la liberté et un champion.

Son souvenir restera à jamais gravé dans le cœur et l’esprit du peuple iranien, y compris en étant hautement vénéré par les familles des manifestants assassinés par les forces de sécurité du régime lors des manifestations du soulèvement de novembre 2019.

Source : INU