Téhéran, 17 octobre- Un quotidien gouvernemental a publié lundi qu'un jeune homme de 23 ans a été tué dimanche, par neuf balles d'un agent des Forces de sécurité de l'Etat (FSE).
Vendredi, Seyyed Mostafa, a été arrêté par la police alors qu'il était en train de conduire sa voiture en compagnie d'amis, peut-on lire dans le quotidien Hamchahri.
Un agent des FSE a tiré neuf balles sur Mostafa à bout portant après qu'il soit descendu de sa voiture comme le lui avait demandé l'agent.
Il est mort à l'hôpital Vali-Asr dimanche matin, les amis de Mostafa ont déclaré qu'aucune raison n'a été donnée pour le meurtre.
Le bureau des relations publiques de Téhéran a maintenu que la police croyait à l'origine que la voiture dans laquelle Mostafa conduisait était volée.
La brutalité de la police iranienne est considérée comme une des pires au monde. En mai, un jeune homme de 20 ans avait été abattu par un haut responsable des Forces de sécurité de l'Etat dans une station de métro dans la ville de Karadj, dans l'ouest de l'Iran. Le meurtre, qui s'était produit devant des centaines d'usagers du métro lors de l'heure de pointe, a déclenché des bagarres entre les protestants furieux et les forces de sécurité dans plusieurs quartiers de Karaj.
Hojjatol-Islam Asgar Najafi, qui a abattu à bout portant Ali Amini-Tehrani à la tête à la station de métro Pol-e Fardis, était un religieux servant de commandant adjoint des FSE pour l'Endoctrinement islamique, politique et des affaires sociales.
Faisant face à une indignation publique sur le meurtre commis de sang froid, les autorités ont décidé de faire poursuivre Nadjafi par un tribunal spécial religieux, un organe extrajudiciaire qui s'occupe exclusivement de juger des mollahs. Ce tribunal rend des verdicts extrêmement souples, comme la mise à l'écart du clergé et des ses fonctions, s'il est inculpé de meurtre.
Najafi n'a jamais été inculpé.