Mohsen Dogmechi, 50 ans et Mashallah Haeri, tous deux atteints de maladies graves, se trouve en danger dans les prisons iraniennes. Le Conseil national de la Résistance iranienne a mis en garde contre les conditions dangereuses menaçant les prisonniers politiques malades et appelle à une intervention urgente des organismes humanitaires internationaux pour leur sauver la vie.
Mohsen Dogmechi, 50 ans, atteint du cancer du pancréas, a été opéré après cinq mois de souffrances insupportables sans le moindre soin médical. Cependant, bien que les médecins aient insisté sur la nécessité de lui faire suivre une chimiothérapie et un suivi médical, il a été ramené à la section 4 de la prison de Gohardacht peu après son opération. Mohsen Dogmechi, marchand bien connu du Bazar de Téhéran, a été arrêté en septembre 2009 et condamné à 10 ans de prison à Gohardacht.
Mashallah (Hamid) Haeri est dans une situation critique à cause d’hémorragies internes et d’une grave maladie cardiaque, après deux attaques cardiaques. Il a été arête en décembre 2009 et après de terrible tortures a été accusé de Moharebeh (guerre contre Dieu) et condamné à 15 ans d’emprisonnement à la prison de Gohardacht.
Chir-Mohammad Reza’i, qui souffre de graves troubles digestifs, nécessite une intervention chirurgicale urgente. Sa santé s’est détériorée faute de soins en prison. Deux de ses enfants sont des résidents du camp d’Achraf en Irak, où habitent 3400 opposants iraniens membres de l'Organisation des Moudjahidines du Peuple d'Iran (OMPI).
Tous les trois été prisonniers politiques dans les années 1980, ils font partie des 62 prisonniers politiques transférés à la section 4 de Gohardacht le 23 janvier 2011 pour y subir davantage de pressions et de tortures. Ils y sont privés du minimum, y compris de soins médicaux, de visites familiales et d’appels téléphoniques, selon un communiqué du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).
Il y a deux mois, le prisonnier politique Jafar Sarbandi a perdu la vie une semaine à peine après son transfert dans cette section à cause des terribles conditions qui y sévissent. Le 29 janvier, Arach Arkan, autre détenu d’opinion, est mort à Evine par manque de soins médicaux après la torture qui avait affecté ses reins. Il avait déjà purgé 15 mois et avait arrêté durant le soulèvement de 2009 pour avoir essayé de sauver un autre manifestant, ajout le CNRI dans son communiqué.
A la prison central de Racht, le prisonnier politique Hadi Abed Bakhoda, 51 ans, lui aussi rescapé des prisons politiques des années 1980, se trouve entre la vie et la mort à cause d’une rupture de la moelle épinière, d’un rein qui ne fonctionne plus et d’une septicémie. Alors qu’il était hospitalisé et qu’il devait absolument subir une intervention chirurgicale, il a été ramené il y a un mois à la prison de Racht. Dans les années 1980, il avait été blessé par balles par les gardiens de la révolution à la colonne vertébrale puis détenu à Evine et Qezel-Hessar sous la torture pendant des années parce qu’il soutenait l'OMPI. Il a été à nouveau arrêté en novembre 2009.
Hossein Ronaghi, prisonnier politique de la section 350 à Evine, est dans un état de santé critique dû à une infection rénale. Au lieu de lui fournir un traitement médical, ses bourreaux ont demandé qu’on lui enlève un rein. Dans un cas similaire, une bande mafieuse en prison a emmené un autre prisonnier politique à l’hôpital sous prétexte de le faire soigner. Or, il s’est fait retirer un rein à son insu.