Anissa Benameur : Nous avons dans notre chair souffert de cet intégrisme, donc nous partageons avec vous cette lutte. Nous vous admirons, très sincèrement ; sachez que votre cause est notre cause.
Anissa Benameur, ancien ministre (1992) de la formation et de l’emploi, ancienne sénatrice et secrétaire nationale de l’union nationale des femmes algérienne chargée des relations extérieures s’est rendue le jeudi 3 mars 2011 place d’Iéna pour se joindre aux participants au sit-in devant l’ambassade iranienne en soutien des manifestants et des prisonniers politiques en Iran. Elle a encouragé les manifestants avec un fort discours de soutien, dont le texte suit :
Salam alaykom, bonjour tout le monde ;
Je suis très honorée de vous rencontrer. J’ai essayé de venir à l’occasion à Paris pour m’assoir avec vous et aujourd’hui je suis venu vous parler. Déjà je vous dis toute mon admiration, l’admiration pour des membres de l’organisation ainsi que des sympathisants et des véritables militants qui sont sur le terrain, c’est-à-dire vous.
Vous savez qu’en Algérie, il y a déjà une dizaine d’années , nous avons passé plus de dix ans à lutter contre des intégristes , contre le faux islam, et nous sommes des militants jusqu’à aujourd’hui , jusqu’à ce que cela se termine, jusqu’à la victoire, votre victoire, votre liberté. Nous serons des combattants responsables de la lutte contre l’intégrisme, l’obscurantisme. Nous avons dans notre chair souffert de cet intégrisme, donc nous partageons avec vous cette lutte. Nous vous admirons, très sincèrement, de fait que vous soyez là tous les jours à faire connaitre votre cause et sachez bien que votre cause, même si je suis en Algérie, sachez que votre cause est notre cause. Nous sommes très préoccupés par ce qui se passe en Iran. Aujourd’hui nous sommes encore plus préoccupés par tout ce qui se passe contre l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran et j’espère que la victoire ne va pas tarder.
Quand je vois la détermination de l’organisation, je vois votre détermination, votre courage, juste à côté du régime qui doit partir ; et s’il ne part pas aujourd’hui il partira demain, c’est sûr, c’est un régime qui n’a pas sa place dans un monde de démocratie. Aujourd’hui souffrir sous la dictature et sous le régime des ayatollahs.
Soyez sûrs, je m’engage, si aujourd’hui je parle, je parle avec vous, on ne s’arrêtera pas là. Nous sommes engagés, en tant que militants algériens, pour faire connaitre votre combat, non seulement en Algérie, mais partout là où on doit se trouver, c’est-à-dire sur la scène internationale. C’est un engagement solennel que je prends, et je ne parle pas en mon nom personnel ; mais au nom de tous ceux qui sont amoureux de la démocratie, et tous ceux qui sont fortement préoccupés par l’Iran, par ce qui ce qui se passe en Iran, s’est passé chez nous. Donc c’est notre devoir de lutter contre ce régime des ayatollahs, ce régime complètement obscurantiste et hors du temps finalement.
Donc à bas la dictature, à bas le régime des ayatollahs, et vive la liberté ; et je suis sûr que si ce n’est pas aujourd’hui, c’est demain, un demain très très proche.