CSDHI – Voici un récapitulatif des violations des droits humains en Iran pour le mois d’octobre 2021, basé sur des informations provenant de militants et de médias officiels, rassemblées par l’Iran News Update (INU).
Exécutions en Iran en octobre 2021
Selon les informations publiées et recueillies en octobre 2021 sur les violations des droits humains, les mollahs iraniens ont exécuté au moins 25 prisonniers dans différentes prisons en Iran. Comme certaines exécutions ont lieu en secret, le nombre exact ne peut être reflété. Souvent, il est divulgué à l’extérieur de la prison avec un certain retard. Compte tenu de ces éléments, nous soupçonnons que le nombre réel d’exécutions est certainement bien plus élevé que ce qui est publié.
Parmi les personnes exécutées se trouvaient 24 hommes et une femme. Des exécutions ont eu lieu dans les prisons d’Ispahan, de Qazvin centrale, de Karaj centrale, de Zahedan centrale, de Sepidar, de Saravan, de Zanjan centrale, de Qom centrale, de Kermanshah centrale, de Ghaen, de Birjand centrale et de Yazd centrale pour des accusations de drogue et de meurtre.
La plupart des exécutions ont eu lieu dans les prisons centrales d’Ispahan et de Zanjan. Certaines des personnes exécutées sont les suivantes :
- Le régime a exécuté Susan Rezaeipour, le 27 octobre 2021, dans la prison centrale de Zanjan à Qazvin, après 6 ans d’emprisonnement pour meurtre. Elle a souffert d’un mariage forcé. Dans ses aveux avant son exécution, elle avait déclaré que son mari était tout le temps ivre et la battait tous les jours de 15 heures à la fin de la nuit.
- Hossein et Ramin Dadkhah : Un père et un fils. Les autorités les ont exécutés à la prison centrale de Yazd le 3 octobre 2021, après cinq ans d’emprisonnement pour trafic de drogue.
- Omid Sarani : Pendu à la prison centrale de Birjand le 11 octobre 2021 sur des accusations liées à la drogue. Pendant son emprisonnement, il n’a pas eu accès à un avocat. Il n’a pas pu contacter sa famille avant son exécution. Omid Sarani était un soldat arrêté et condamné à mort il y a deux ans pour avoir transporté 30 kilogrammes de stupéfiants alors qu’il traversait le poste de contrôle de Sahelabad Nehbandan.
- Saeed Sadeghi : Pendu le 18 octobre 2021 à la prison de Saravan après 20 ans d’emprisonnement pour meurtre.
- Zakaria Baluch : Exécuté à la prison centrale de Zahedan pour des accusations de drogue le 18 octobre 2021.
- Ali Mohammad Mohammadi (45 ans) et Eslam Mohammadi (38 ans) : Ils étaient frères. Le régime les a exécutés pour meurtre dans la prison de Sepidar à Ahwaz le 19 octobre 2021. Simultanément à l’exécution, la mère des deux frères a fait une crise cardiaque. Elle est décédée après son transfert dans un centre médical. Les habitants de Ramhormoz ont affronté les responsables du régime après cet incident. Au moins cinq personnes ont été blessées et des dizaines ont été arrêtées.
- Nazarnaz Ghanbarzehi (Siahani) : Exécuté à la prison centrale de Zahedan le 20 octobre 2021, après trois ans d’emprisonnement pour des accusations de drogue. Il souffrait d’une cécité à 80 %. Il devait subir une opération des yeux, mais les autorités iraniennes ont mis en œuvre sa condamnation à mort.
Arrestations en Iran – octobre 2021
En octobre 2021, les forces du régime iranien ont arrêté au moins 60 personnes pour diverses raisons.
Arrestations arbitraires
Les SSF ont arrêté vingt-cinq personnes pour des motifs tels que l’expression d’un mode de vie occidental sur Internet et la vente de livres illégaux.
Arrestations politiques
Quelques 35 personnes ont été arrêtées pour diverses raisons, telles que l’affiliation aux Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), la propagande contre le régime, l’appartenance à des partis d’opposition, l’affiliation aux manifestations de juillet 2021, la participation aux manifestations de juillet au Khouzistan, la publication de photos sur Internet, l’insulte des sujets dits sacrés du régime sur Internet.
Torture en Iran – octobre 2021
En octobre 2021, certaines informations font état de torture dans les centres de détention du régime. Il convient de noter que la réalité des tortures infligées aux prisonniers va bien au-delà de ces informations. Les violations des droits humains se poursuivent systématiquement dans les prisons.
Torture physique
Plusieurs prisonniers normaux et dangereux engagés par le directeur de la 2e brigade de la prison du Grand Téhéran ont attaqué et sévèrement battu les prisonniers politiques Akbar Bagheri, Pouya Ghobadi, Akbar Faraji, Shapoor Ehsani Rad, Ismail Gerami, Arshia Vazifeh, Shahab Soltanian et Davood Abdollahi.
Les prisonniers politiques Soheil Arabi et Behnam Moosivand ont été battus à la prison de Gohardasht pour avoir refusé de se rendre au tribunal sur ordre du directeur adjoint de la prison.
Javad Hosseini Nejad, un prisonnier politique de la prison de Vakilabad à Mashhad, a été sévèrement battu par deux prisonniers engagés par les responsables carcéraux.
Torture psychologique
Le prisonnier politique Nejat Anvar Hamidi de la prison Sepidar d’Ahvaz risque de devenir aveugle. Pourtant, les responsables de la prison l’empêchent de recevoir un traitement médical sur ordre du ministère du renseignement.
Khosrow Sadeghi Boroujeni, journaliste et chercheur, est emprisonné à la prison d’Evine. Il se voit refuser l’accès aux centres médicaux situés à l’extérieur de la prison, ainsi qu’un congé médical malgré sa mauvaise condition physique.
Exécutions arbitraires en Iran – octobre 2021
Les agents du régime ont tué plusieurs Koulbars (porteurs transfrontaliers de cargaison). Ce sont les suivants :
- Bahman Bamri (Hoti), tué par des officiers lors d’un affrontement avec la police à Delgan.
- Mohsen Ebrahimi, 28 ans, tué par la police dans le quartier de Pol-e Gisha à Téhéran au cours d’une course-poursuite visant à l’arrêter.
- Jian Alipour, un Koulbar, tué par le feu direct d’officiers du du régiment des frontières dans la zone frontalière de Sardasht. Il était marié et avait deux enfants.
- Shayan Ansari, un homme de 21 ans originaire de Shahrekord, alors qu’il se trouvait devant sa maison avec sa mère, a affronté la police. Il a reçu trois balles au niveau de la jambe. Il est finalement décédé des suites de ses graves blessures.
Source : INU